L’école va rouvrir, mais la présence sera facultative
Le déconfinement débutera par les régions épargnées par la COVID-19
Le port du masque sera recommandé lors de la réouverture des entreprises et des écoles, mais la présence des enfants en classe ne sera pas obligatoire.
François Legault a promis de dévoiler son plan de déconfinement la semaine prochaine, qui débutera dans les régions épargnées par la COVID-19.
« Je veux déjà rassurer les parents. On va s’assurer dans ce plan que les parents qui, pour toutes sortes de raisons, ne veulent pas envoyer leur enfant à l’école ne seront pas obligés de les envoyer à l’école », a-t-il précisé mercredi.
Le premier ministre a assuré que les élèves qui ne reviendront pas en classe ce printemps ne seront pas pénalisés et pourront rattraper leur retard scolaire dès la rentrée scolaire de septembre.
François Legault a admis que l’épidémie de coronavirus au Québec est concentrée à Montréal et à Laval, où sont survenus 74 % des décès. À l’extérieur de ces foyers de contagion, la situation est « stable ».
UN PLAN ÉTALÉ JUSQU’EN SEPTEMBRE
C’est pourquoi la réouverture des écoles et des commerces débutera dans les autres régions du Québec, qui sont relativement peu touchées par la COVID-19.
« On parle d’un plan de réouverture qui va s’étaler jusqu’à l’automne, jusqu’en septembre. Donc, on pense être capable, si on parle des entreprises et des écoles, d’être capable de rouvrir d’ici septembre les deux secteurs », a-t-il insisté.
Le Dr Horacio Arruda a ajouté que la distanciation devra être respectée dans les établissements scolaires, sans quoi le port du masque sera recommandé.
Le masque, qu’il soit artisanal ou pas, sera généralement conseillé lorsque la consigne de distanciation sociale sera impossible dans l’espace public, les transports en commun ou sur les lieux de travail.
Le directeur national de la santé publique a tenu à rappeler une fois de plus que cet accoutrement ne fera pas des citoyens des « superhéros » immunisés contre le virus. Le lavage des mains devra se poursuivre.
LES SPORTIFS RONGENT LEUR FREIN
Mais l’élan d’optimisme s’est arrêté là. Le premier ministre n’a pas exclu que la reprise des activités sportives et culturelles soit repoussée à plus tard.
« Est-ce que ça ira en 2021 ? Ce n’est pas impossible », a-t-il glissé.
En raison de l’absence d’un vaccin, le Dr Horacio Arruda a prévenu que les Québécois devront peut-être vivre avec la COVID-19 encore un bon bout de temps.
« Il est possible qu’on parle encore de coronavirus en 2021, malheureusement, ou même jusqu’en 2022. »
Dans les minutes qui ont suivi la conférence de presse quotidienne des autorités, les syndicats de l’enseignement ont aussitôt demandé à voir le plan gouvernemental de réouverture des écoles.
PROFS ET CHAUFFEURS CRAINTIFS
« Près de 20 % de nos membres ont plus de 55 ans, certains présentent des problèmes de santé ou sont immunodéprimés, certaines enseignantes sont enceintes, d’autres vivent avec des proches plus âgés », a fait valoir le président de la Fédération autonome de l’enseignement, Sylvain Malette. Le syndicat des chauffeurs d’autobus scolaires a manifesté son inquiétude puisque bon nombre de ses membres sont « en préretraite ou à la retraite, donc plus âgés ».