Deuxième vague encore plus mortelle aux É.-U. ?
Ce nouvel assaut coïnciderait avec la saison de la grippe
WASHINGTON | (AFP) Donald Trump a signé hier le décret suspendant temporairement l’immigration en pleine crise du coronavirus, dont certains craignent qu’une seconde vague puisse être encore pire en cas de levée trop rapide des restrictions aux États-unis.
« Afin de protéger nos merveilleux travailleurs américains, je viens de signer un décret suspendant de manière temporaire l’immigration aux États-unis », a-t-il déclaré lors de son point de presse quotidien.
Cette suspension, d’une durée initiale de 60 jours, vise à faire en sorte que les Américains au chômage « soient les premiers servis en matière d’emplois au fur et à mesure que notre économie rouvrira », a ajouté le président américain, assurant qu’il s’agissait aussi de « préserver nos ressources sanitaires pour les patients américains ».
EN MÊME TEMPS QUE LA GRIPPE
Alors que le républicain ne cache pas son impatience de redémarrer la machine économique américaine, encourageant même les manifestants contre le confinement décrété dans plusieurs États du pays, un haut responsable de la santé a mis en garde contre une deuxième vague épidémique de coronavirus aux États-unis.
« Il existe une possibilité pour que l’assaut du virus contre notre pays l’hiver prochain soit en fait encore plus difficile que celui que nous venons de vivre », car il va coïncider avec l’épidémie de grippe, a déclaré Robert Redfield, directeur des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), cité dans le Washington Post.
DÉCONFINEMENT TROP RAPIDE ?
Toutefois, certains États ont rapidement commencé à relâcher les règles de distanciation. Des plages de Floride ont été autorisées à rouvrir dimanche dernier, les gouverneurs du Texas et du Vermont ont prudemment relancé certaines activités dès lundi, tandis que la Géorgie ira plus loin dès demain.
Coiffeurs, salons de beauté et de tatouages, allées de quilles et autres petits commerces pourront notamment ouvrir leurs portes.
Avec plus de 47 500 décès, le pays affiche le plus lourd bilan du monde et dénombre plus de 846 000 cas.