Hydro fait cesser des moyens de pression « illégaux »
AGENCE QMI | Hydro-québec a dû se tourner vers le Tribunal administratif du travail pour faire cesser les moyens de pression « illégaux » d’employés qui protestaient contre des horaires mis en place durant l’actuelle crise sanitaire.
C’est ce qu’a fait savoir hier le Tribunal administratif du travail, qui avait été saisi la veille par Hydro-québec pour intervenir dans le dossier.
Essentiellement, « l’employeur alléguait que le Syndicat des employé(e)s de réseau d’hydro-québec, section locale 5735 SCFP-FTQ, et certains répartiteurs […] se livraient à un ralentissement d’activités ainsi qu’à des moyens de pression illégaux dans le contexte de la crise sanitaire actuelle », a souligné le Tribunal par communiqué, hier.
CORONAVIRUS ET HORAIRES
En particulier, ces employés de la société d’état refusaient de respecter les nouveaux horaires convenus entre les parties afin de réduire les risques de propagation de la COVID-19, a-t-on précisé. C’est le cas au centre de conduite du réseau situé à Montréal, ainsi que dans d’autres bureaux du centre d’exploitation du réseau.
Hydro-québec jugeait ces actions comme « illégales » en mettant en péril le maintien des services de transport et de distribution d’électricité à la population québécoise.
Pour dénouer la crise, le Tribunal avait mandaté un conciliateur et une entente a finalement été conclue à l’issue d’une séance de travail entre les parties au cours de la nuit de mardi à hier. Elle a été validée par le Tribunal, ce qui fait qu’elle a la même valeur qu’un jugement de la Cour supérieure.
ENGAGEMENTS RÉCIPROQUES
En vertu de cette entente, Hydro-québec s’est engagée à discuter avec le syndicat pour toute modification des horaires, et ce, jusqu’à la fin de la période d’état d’urgence sanitaire. De leur côté, les employés concernés doivent reprendre immédiatement leurs tâches.
Ils se sont aussi engagés à « ne plus exercer de grève illégale, de ralentissement d’activités, d’action concertée, de représailles de quelque nature que ce soit, ou de stratagèmes liés à l’absentéisme, jusqu’à ce qu’ils aient acquis le droit de grève selon les dispositions du Code du travail », peut-on lire dans le communiqué du Tribunal administratif du travail.