Le Journal de Quebec

Pas de bonis pour les dirigeants subvention­nés

- PATRICK BELLEROSE

Contrairem­ent à Bombardier en 2017, les entreprise­s qui recevront l’aide de l’état pour relancer leurs entreprise­s affectées par la crise sanitaire devront s’engager à geler le salaire de leurs dirigeants et à suspendre les bonis.

« Ce serait un peu illogique que l’argent du gouverneme­nt serve à payer des bonis. Je pense que tout le monde accepte ça », a commenté le ministre de l’économie, Pierre Fitzgibbon, hier.

Le ministre venait tout juste de conclure la première séance virtuelle de l’histoire de l’assemblée nationale, qui remplace temporaire­ment les périodes de questions au Salon bleu.

Questionné par le critique de Québec solidaire, Vincent Marissal, M. Fitzgibbon a convenu que l’aide accordée par Investisse­ment Québec et la Caisse de dépôt devra être accompagné­e de règles sur la rémunérati­on.

Toutefois, le ministre n’entend pas jouer à la « police ». Il compte plutôt sur le « devoir civique » des entreprise­s et les invite à lui présenter leurs « recommanda­tions ». « Il y a des compagnies qui vont en faire plus que ce que je vais demander, mais il va y avoir un minimum », a-t-il commenté en point de presse.

Du côté des sociétés d’état, Loto-québec, la SAQ et Hydro-québec ont déjà annoncé un gel de salaire de leurs dirigeants et le report du versement des bonis.

ÉCHANGES COURTOIS

Cette première séance virtuelle, qui a pris le format d’une commission parlementa­ire d’une heure sur la plateforme Teams, a donné lieu à des échanges posés et à des questions pointues.

« Une heure permet d’avoir une conversati­on plus profonde. Ce que je préfère, personnell­ement, que d’avoir seulement 30 secondes pour donner un aperçu sur un enjeu », a commenté le ministre Fitzgibbon en anglais.

L’exercice aura aussi permis d’apprendre que le plan de déconfinem­ent pour les écoles devrait être présenté lundi. Celui sur l’économie, le lendemain.

Newspapers in French

Newspapers from Canada