Pas de bonis pour les dirigeants subventionnés
Contrairement à Bombardier en 2017, les entreprises qui recevront l’aide de l’état pour relancer leurs entreprises affectées par la crise sanitaire devront s’engager à geler le salaire de leurs dirigeants et à suspendre les bonis.
« Ce serait un peu illogique que l’argent du gouvernement serve à payer des bonis. Je pense que tout le monde accepte ça », a commenté le ministre de l’économie, Pierre Fitzgibbon, hier.
Le ministre venait tout juste de conclure la première séance virtuelle de l’histoire de l’assemblée nationale, qui remplace temporairement les périodes de questions au Salon bleu.
Questionné par le critique de Québec solidaire, Vincent Marissal, M. Fitzgibbon a convenu que l’aide accordée par Investissement Québec et la Caisse de dépôt devra être accompagnée de règles sur la rémunération.
Toutefois, le ministre n’entend pas jouer à la « police ». Il compte plutôt sur le « devoir civique » des entreprises et les invite à lui présenter leurs « recommandations ». « Il y a des compagnies qui vont en faire plus que ce que je vais demander, mais il va y avoir un minimum », a-t-il commenté en point de presse.
Du côté des sociétés d’état, Loto-québec, la SAQ et Hydro-québec ont déjà annoncé un gel de salaire de leurs dirigeants et le report du versement des bonis.
ÉCHANGES COURTOIS
Cette première séance virtuelle, qui a pris le format d’une commission parlementaire d’une heure sur la plateforme Teams, a donné lieu à des échanges posés et à des questions pointues.
« Une heure permet d’avoir une conversation plus profonde. Ce que je préfère, personnellement, que d’avoir seulement 30 secondes pour donner un aperçu sur un enjeu », a commenté le ministre Fitzgibbon en anglais.
L’exercice aura aussi permis d’apprendre que le plan de déconfinement pour les écoles devrait être présenté lundi. Celui sur l’économie, le lendemain.