Le Journal de Quebec

Du béton aux stations de lave-mains autonomes

Une entreprise du secteur de la constructi­on a décidé de se convertir en manufactur­ier d’équipement sanitaire

- JEAN-MICHEL GENOIS GAGNON

Spécialisé principale­ment dans la réparation de structures de béton, le Groupe Diamantex a vu ses revenus plonger en raison de la COVID-19.

Dans un effort de guerre, l’entreprise a choisi de se convertir en manufactur­ier et de se lancer dans la production de stations de lave-mains autonomes.

« Nous avons perdu environ 99 % de nos revenus » en raison de la pause du Québec, répond au Journal le patron de la compagnie québécoise, Daniel Bordeleau.

Ce dernier est aussi à la tête de Perforoc, une entreprise de Québec qui se spécialise dans l’installati­on de pieux. Elle a notamment collaboré à la constructi­on du IKEA dans la capitale nationale.

Cherchant une solution afin de permettre à ses organisati­ons de conserver une bonne santé financière, M. Bordeleau a récemment décidé de naviguer dans une nouvelle branche d’affaires, soit l’équipement sanitaire.

« On s’est demandé ce que les entreprise­s allaient avoir besoin lors de la reprise des activités pour répondre aux exigences », explique M. Bordeleau.

DÉJÀ PLUSIEURS COMMANDES

Ayant plusieurs contacts dans le domaine de la constructi­on, le téléphone a rapidement sonné pour l’achat de stations de lave-mains sans contact. Groupe Diamantex doit déjà livrer 275 cabinets d’ici le 4 mai.

Le consortium Nouvlr, qui est responsabl­e de la constructi­on du système de métro léger sur rail du Réseau express métropolit­ain, en a entre autres commandé une centaine pour l’ouverture du chantier.

Chaque station est autonome et peut être utilisée avec ou sans eau courante. Elle comprend un réservoir de 20 litres, un distribute­ur à savon, un distribute­ur à papier et une pompe à pied pour faire couler l’eau. Il est également possible d’avoir un système électrique et un chauffe-eau.

M. Bordeleau précise que son produit peut être installé dans tous les lieux publics, comme un chantier de constructi­on, mais aussi dans une épicerie ou une pharmacie.

En période estivale, Groupe Diamantex et Perforoc comptent jusqu’à 175 travailleu­rs. Environ une dizaine sont aujourd’hui au boulot.

Lors de la relance des activités, si la demande se maintient, l’homme d’affaires estime qu’il devra embaucher de nouvelles personnes pour assurer sa production.

« C’est la beauté d’être entreprene­ur, les défis sont monnaie courante. C’est un autre domaine qu’on apprend maintenant à essayer de dompter », conclut M. Bordeleau.

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PHOTO COURTOISIE GROUPE DIAMANTEX Le président du Groupe Diamantex, Daniel Bordeleau, avec sa station de lave-mains autonome qui peut être installée partout.

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