Un héros qu’il ne faut pas oublier
Toutes ces histoires d’aînés morts de la COVID dans des résidences sont à briser le coeur. Mais celle du vétéran Marcel Auger, héros de la Seconde Guerre, ajoute à la tragédie.
Si vous avez pu fouler les plages de Normandie, visiter le Mémorial de Caen et les cimetières parsemés de pierres tombales à perte de vue, et sous lesquelles reposent nos héros, vous êtes précisément à même de vous imaginer l’horreur vécue par ces braves.
C’est à pleurer !
La reconstitution du fameux débarquement, la vision des soldats disparus marchant sur la plage, comme si vous y étiez, marquent pour la vie. Il est incroyable de penser que des humains ont ainsi servi de chair à canon, sans à peu près aucun espoir de s’en tirer vivants.
Les gens, là-bas, sont toujours reconnaissants envers les Canadiens pour leur extraordinaire contribution.
COMME UN MIRACLE
Certains de ces soldats s’en sont tout de même sortis, comme par miracle.
C’est le cas de Marcel Auger,
95 ans, dont vous pouvez écouter le passionnant témoignage sur le site web du Projet mémoire.
Ce héros a traversé tant d’épreuves, comme en fait foi l’article de mon collègue Nicolas Saillant, qu’on aurait pu le croire invincible, voire éternel.
NAÏVETÉ DISPARUE
C’était avant que ce foutu coronavirus s’empare de notre monde et nous arrache jusqu’à nos plus grands héros. Avant que notre naïveté, due à ces 75 ans sans grande guerre ni pandémie, ne disparaisse pour toujours.
M. Auger est devenu l’un des trop nombreux aînés happés par la COVID lors d’une éclosion dans une résidence.
Ainsi, ce virus impitoyable aura emporté l’un de ceux qui se sont battus pour changer bien plus que le cours de la guerre, mais pour changer le cours de l’histoire de l’humanité, comme l’a si bien exprimé Barack Obama lors d’une cérémonie leur rendant hommage, en 2014.
Cette contribution, il ne faut jamais l’oublier.