Le Journal de Quebec

PORTRAIT D’UN ATHLÈTE NOÉMIE FISET

- Luc Weil-brenner

C’est à l’âge de 5 ans que Noémie Fiset acommencéà­pratiquer lepatinage de vitesse, un sport qui est rapidement devenu unepassion pour la jeune athlète de Québec. Après avoir subi une opération à la hanche en 2018, l’étudiante en psychologi­e à l’université Laval a su rapidement rebondir, remportant­mêmeuneméd­ailled’orà lacoupedu mondenéo-sénior!enplus d’avoir à son actif deux records de piste canadiensa­u500mètres,noémiea décroché l’or au sprint par équipe, lors despremier­schampionn­atsdes quatre continents qui ont eu lieu à Milwaukee en janvier dernier. Quels sont les plus grands défis que tu as relevés au niveau sportif?

La plupart des défis sont liés aux blessures et au stress que celles-ci engendrent. J’ai donc appris à être indulgente et à faire preuve de beaucoup de patience, puisque je suis une personne qui aime obtenir des résultats rapides. Ces expérience­s m’ont aussi permis d’apprendre à mettre les choses en perspectiv­e et à me concentrer sur les aspects positifs pour toujours avancer vers mes objectifs. Je pense d’ailleurs avoir mis en place de bonnes bases pour continuer à progresser en santé.

Quelles sont les aptitudes requises pour le patinage de vitesse?

Ce sport exigeant requiert à la fois une grande force musculaire et de la vitesse, ce qui est d’autant plus vrai pour les distances plus courtes, ma discipline de prédilecti­on. L’aspect technique est aussi très important. Lorsqu’on atteint un certain niveau, ce sont souvent de petits détails qui permettent d’obtenir les meilleures performanc­es.

Comment se déroulent tes séances d’entraîneme­nt?

La saison débute généraleme­nt au mois de mai et l’été est la période la plus intense. Mes entraîneme­nts sont répartis sur six jours, pour un total d’environ 15 à 25 heures par semaine, selon le moment de l’année. Mon programme inclut du patin sur courte piste, de la musculatio­n, de la pliométrie, de la course et beaucoup de vélo. L’automne est consacré aux camps d’entraîneme­nt en longue piste, en vue de la saison de compétitio­n qui se déroule d’octobre à mars.

Que représente­nt le sport et l’activité physique pour toi?

J’ai toujours été très active et le sport occupe une grande place dans ma famille. Plus jeune, j’ai eu l’occasion de pratiquer plusieurs sports, dont le soccer et la natation, et j’ai toujours eu un intérêt marqué pour le plein air. L’activité physique est une façon de prendre soin de moi, de me sentir en santé et de développer plusieurs qualités qui me servent autant dans la pratique du patinage de vitesse que dans ma vie quotidienn­e.

Quels sont tes trucs pour arriver à concilier études, sport et vie sociale?

Être organisée me permet de concilier ces trois aspects de ma vie. Je planifie donc des périodes pour mes études, mon sport et ma vie sociale à mon agenda, en fonction de mes horaires d’entraîneme­nt. Je veille également à y inclure des moments de repos.

Qu’est-ce qui t’a poussée à étudier en psychologi­e?

J’ai découvert la psychologi­e au cégep. Je trouve fascinant la façon dont cette discipline étudie les comporteme­nts humains dans toutes ses dimensions. J’aime également le fait que mon programme combine la psychologi­e scientifiq­ue et profession­nelle, en plus de l’acquisitio­n d’habiletés pratiques de recherche.

Quels sont tes objectifs profession­nels?

Je termine mon baccalauré­at cette année et je compte poursuivre mes études avec une maîtrise en orthophoni­e. C’est en m’impliquant comme bénévole auprès de différente­s clientèles que j’ai réalisé que ce domaine m’intéressai­t. Il s’agit d’un secteur qui conjugue à merveille mes intérêts pour la santé et la relation d’aide.

As-tu le temps de t’impliquer socialemen­t?

J’ai toujours tenté de garder un peu de temps pour m’impliquer auprès de divers organismes. J’ai d’abord fait de l’écoute téléphoniq­ue dans un centre d’appel en santé mentale, puis j’ai été intervenan­te bénévole pour une maison de la famille où je faisais des consultati­ons avec des enfants et leurs proches. Je suis actuelleme­nt bénévole à la Clinique d’orthophoni­e sociale de Québec. En plus de contribuer à améliorer la vie des gens dans ma communauté, ces activités me permettent de relever de nouveaux défis.

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