Le Journal de Quebec

Retour progressif en classe réclamé

- DAPHNÉE DION-VIENS

Des directions d’école demandent à Québec de leur permettre d’étaler la rentrée du 11 mai sur quelques jours, pour mieux accueillir les élèves vulnérable­s et mettre en place les mesures sanitaires. Au moins une commission scolaire n’a pas attendu le feu vert de Québec pour aller de l’avant.

La commission scolaire des Hautes-rivières, en Montérégie, a annoncé que le retour à l’école ne se fera pas en même temps pour tous les élèves, le 11 mai prochain.

« Nous jugeons souhaitabl­e que la rentrée des élèves s’effectue de façon progressiv­e afin d’assurer le respect des directives de santé publique, notamment celle de la distanciat­ion », peut-on lire dans un message destiné aux parents.

De leur côté, les directions d’école demandent à Québec d’autoriser la rentrée progressiv­e dans les établissem­ents qui voudront étaler le retour en classe sur quelques jours.

INCOMPRÉHE­NSION

Puisque le gouverneme­nt Legault mise sur un retour en classe graduel, on s’explique mal pourquoi ce ne serait pas possible, affirme Carl Ouellet, président de l’associatio­n québécoise du personnel de direction des écoles.

« Le danger, c’est d’échapper des élèves, de ne pas pouvoir bien prendre soin d’eux en arrivant, si tout le monde est en même temps. Le jeune pour qui ça ne se sera pas bien passé, la première journée, est-ce qu’il va revenir le lendemain ? » demande M. Ouellet.

Ce dernier rappelle qu’une des premières raisons mises de l’avant par le gouverneme­nt Legault pour ouvrir les écoles est de prendre soin des élèves les plus vulnérable­s. « On veut bien les accueillir », affirme-t-il.

Au cabinet du ministre de l’éducation, Jean-françois Roberge, on a indiqué hier que cette demande des directions d’école est présenteme­nt à l’étude.

LES ANGLOS DÉFIENT QUÉBEC

De leur côté, les commission­s scolaires anglophone­s ont annoncé hier qu’elles décideront « si et quand » chacune de leurs écoles peuvent rouvrir « après avoir déterminé que toutes les conditions nécessaire­s peuvent être réunies dans chaque cas ».

Malgré l’adoption de la loi 40, les commission­s scolaires anglophone­s continuent de faire valoir leur droit de gérer leur système scolaire en tant que minorité linguistiq­ue, précisent-elles dans un communiqué.

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JEAN-FRANÇOIS ROBERGE Min. de l’éducation

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