Le plein air d’abord, le reste plus tard
Quelles activités pourront faire les Québécois cet été ?
Randonnée, golf, kayak de mer, pêche, camping ; ces activités seront vraisemblablement parmi les premières à être autorisées par le gouvernement dans les prochaines semaines, mais aucune date n’a encore été arrêtée.
Le ministère du Tourisme planche sur de nombreux scénarios en collaboration avec d’autres ministères et, bien sûr, la santé publique. En toute logique, selon nos informations et selon plusieurs acteurs de l’industrie, les Québécois seront invités à renouer avec le plein air et les grands espaces, dans un premier temps, pour respecter la distanciation physique.
La reprise sera graduelle. On ignore encore à quel moment les gens pourront voyager d’une région à l’autre. Et plusieurs autres activités touristiques devront attendre plus longtemps que d’autres avant d’obtenir le feu vert.
TRÈS BIENTÔT
« À court terme, je pense que tout ce qui est relié au plein air va redémarrer très rapidement parce qu’il y a moins de proximité en général. J’ai plus de difficulté à me projeter sur le moyen terme. On espère avoir des annonces très rapidement », a commenté Jean-michel Ryan, propriétaire du Mont Sutton et président de la cellule de crise des chefs d’entreprises à l’alliance de l’industrie touristique du Québec (AITQ).
La réflexion est bien entamée pour définir des protocoles sanitaires pour chaque secteur d’activité, mais plusieurs questions se posent encore, par exemple, pour les parcs aquatiques ou les plages publiques.
Le PDG de L’AITQ est en contact étroit avec le cabinet de la ministre du Tourisme, Caroline Proulx, et il a hâte, comme tout le monde, d’avoir un calendrier précis.
« On est en train de plancher sur un plan de mesures sanitaires et le ministère planche sur le calendrier de réouverture, mais je n’ai pas de dates », exprime Martin Soucy.
UNE BOUFFÉE D’AIR FRAIS
La sortie médiatique de la ministre Proulx, qui a promis « qu’il y aura un été touristique au Québec » dans nos pages hier, a été accueillie comme une bouffée d’air frais dans l’industrie, selon M. Soucy.
« Quand on navigue dans un brouillard, on cherche des repères et ça, je trouve que c’est un gros repère. Ça a été très bien reçu. C’est bien de l’affirmer parce qu’à un moment donné, les entrepreneurs touristiques finissent par douter. Il y a beaucoup de nervosité. » On dénombre 30 000 entreprises à vocation touristique au Québec.
Ailleurs au pays, l’alberta a pavé la voie en rouvrant ses parcs provinciaux hier. Les terrains de golf seront accessibles dès aujourd’hui. Les sites de camping gérés par la province ouvriront le 1er juin.