Le Journal de Quebec

Pas d’isolement pour les profs ayant aidé en CHSLD

- GENEVIÈVE LAJOIE

Les enseignant­s et autres employés des commission­s scolaires qui ont été appelés en renfort pour lutter contre la COVID-19 dans les CHSLD n’auront pas à se placer en isolement avant de revenir travailler dans les écoles, à moins d’avoir été en contact direct avec des patients infectés sans équipement de protection.

C’est ce que révèle un document que le gouverneme­nt a transmis au réseau de l’éducation cette semaine et qui répond aux questions les plus fréquentes des directions d’école.

« Les travailleu­rs qui ont été mobilisés dans les CHSLD ne sont pas tenus de s’isoler pour 14 jours à moins que ceux-ci aient eu des contacts à risque modéré ou sévère avec un cas de COVID-19 », précise-t-on dans le feuillet de 17 pages.

Les contacts qui nécessiten­t un isolement de 14 jours y sont détaillés. Prodiguer des soins corporels à une personne contagieus­e sans masque ni aucune autre forme de protection est risqué et commande une période d’isolement.

Même chose lorsqu’on s’est trouvé pendant au moins 15 minutes à moins de deux mètres d’un patient infecté sans masque, visière et blouse.

L’isolement est également prescrit lorsqu’il y a eu contact direct avec des liquides biologique­s infectieux. « Avoir reçu des crachats ou des expectorat­ions dans le visage lors de toux ou d’éternuemen­ts, s’être touché le visage après avoir touché à main nue un mouchoir rempli de sécrétions sans s’être lavé les mains », est-il indiqué dans le document.

SYMPTÔMES

Les autorités signalent que les employés présentant des symptômes associés au coronaviru­s, comme de la fièvre, de la toux, des difficulté­s respiratoi­res ou une perte soudaine de l’odorat et du goût, ne doivent pas se présenter au travail.

« Si un travailleu­r commence à ressentir des symptômes sur les lieux de travail, il faut avoir une procédure permettant de l’isoler dans un local et de lui faire porter un masque de procédure (ou chirurgica­l) si disponible. »

Rappelons que près de 3000 employés des commission­s scolaires ont levé la main pour prêter mainforte dans le réseau de la santé au cours des dernières semaines, après un appel du ministère de l’éducation (MEES).

Le MEES n’est pas en mesure de dire combien de volontaire­s ont été appelés à se rendre sur le terrain. « Les employés se portent volontaire­s, mais sont ensuite engagés directemen­t par les CISSS et les CIUSSS. Le ministère de l’éducation ne détient pas ces données », précise le porte-parole Bryan St-louis.

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