Le Journal de Quebec

Les plus beaux sourires pour le libraire à vélo

- YVES LECLERC

Certains des clients de la librairie Laliberté reçoivent en ce moment leurs commandes par un livreur à vélo. Un service qui n’existait pas avant la fermeture physique de ce commerce de Québec.

« C’est lui qui reçoit le plus de beaux sourires. On a beaucoup de bons commentair­es des clients à cetet effetfft », a lancé Virginie St-pierre, libraire confinée danss le commerce situé sur lal route de l’église.

Responsabl­e des livraisons dans les écoles et les bibliothèq­ues, Bruno Lapointe a décidé, avec l’arrivée du beau temps, de troquer sonn habituelle camionnett­e pour aller livrer chezz les clients à vélo.

La librairie Lalibertér­té fête,fête cette année, ses 75 ans. Le commerce, qui est passé entre les mains de quelques génération­s d’une même famille, au fil des années, appartient à Christian Laliberté. Il sera ensuite entre les mains de sa fille, Hélène, directrice de la librairie.

La mère du libraire-propriétai­re, âgée de 88 ans, avait même l’habitude d’aller y prendre son café, avant la période de confinemen­t.

Sur la vingtaine d’employés, huit sont actuelleme­nt en place. Ce qui va nécessaire­ment changer, lundi, avec la réouvertur­e du commerce

Les commandes entrent par téléphone, par courriel et par le site transactio­nnel leslibrair­es.ca.

En plus des livraisons à vélo, Virginie St-pierre et le patron mettent la main à la tâche. La libraire fait les siennes en retournant à la maison.

Le livre québécois à l’honneur Au-delà des oeuvres qui sont courues dans toutes les librairies, la jeune libraire précise que les grandes collection­s, les classiques, la littératur­e jeunesse, avec les livres d’élise Gravel et Ma vie de jello mou d’élizabeth Baril-lessard font partie des meilleurs vendeurs.

« On a énormément de commandes pour des romans, de la poésie et du théâtre québécois. C’est une belle surprise. On sent aussi que les gens lisent plus de philosophi­e », a-t-elle constaté, lors d’un entretien téléphoniq­ue. La libraire, qui est en poste depuis deux ans et demi, avoue que les mots d’encouragem­ent, dirigés vers les livreurs, par téléphone et sur le web, sont nombreux.

« Ces mots nous font également prendre la mesure de l’importance des livres et de notre rôle de libraire et ça, c’est bon pour le moral. Un client nous a dit que nous étions un service essentiel, même si on ne faisaitit f i pas partie de ce type de commerce », a-t-elle fait remarquer. Vi irginie St-pierre avoue qu ue les journées sont bien c hargées. Elle aimerait lire l plus que ça, mais la fatigue se pointe rapidement lorsqu’elle arrive à la maison.

« Je profite du fait qu’il n’y n a pas beaucoup de nouveautés n pour rattraper p mon retard. J’ai lu la BD Comment les paradis fiscaux ont ruiné mon petit-déjeuner, de François Samson-dunlop et Alain Denault, et Miley Cyrus et les malheureux du siècle : défense de notre époque, de Thomas O. St-pierre et Taïla Khampo. Je vais commencer L’écart, d’amy Liptrop », a-t-elle fait savoir.

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Virginie St-pierre

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