Un message fort de Maciocia
Les Alouettes ont réclamé cinq Québécois lors du repêchage de la LCF
Après avoir été actifs sur le marché des joueurs autonomes, le directeur général des Alouettes, Danny Maciocia, et ses adjoints ont mis les fondations des prochaines années en place avec le repêchage de la LCF jeudi soir.
La formation montréalaise a continué de remplir ses promesses : du talent québécois et des joueurs de ligne défensive. Sur ses dix joueurs-sélections, la moitié provient des programmes universitaires québécois.
Marc-antoine Dequoy, Benoît Marion, Brian Harelimana, Jersey Henry et Vincent Alessandrini tenteront de se tailler une place chez les Alouettes cette saison ou au cours des prochaines années.
« On a deux des meilleurs programmes de football universitaire au pays au Québec, a souligné Danny Maciocia lors d’une vidéoconférence. Il faut changer la mentalité et tenter de garder les meilleurs joueurs chez nous.
« Je sais qu’ils veulent rester au
Québec et jouer pour leur ville natale. C’est important pour eux. Et ils vont le faire avec fierté. C’est une philosophie d’organisation et pas seulement de moi. »
DES PARIS INTÉRESSANTS
Parmi les choix des Alouettes, on trouve deux paris intéressants. Marc-antoine Dequoy (Green Bay) et Carter O’donnell (Indianapolis), qui étaient bien classés par la centrale de recrutement de la LCF, ont signé des contrats de la NFL au cours des derniers jours.
Si leur aventure dans le circuit Goodell se terminait abruptement, ils pourraient représenter des coups de circuit pour la formation montréalaise.
« Marc-antoine était de loin le meilleur joueur disponible à ce moment-là, a indiqué Maciocia. Nous sommes conscients qu’il a un contrat avec les Packers et nous avons eu plusieurs discussions avec eux.
« Marc-antoine aura une opportunité de se tailler un poste sur la formation des 53 joueurs ou sur l’équipe de réserve. Il n’y a pas de garantie.
Les Packers ont fait signer des contrats à des demis défensifs et il est évident qu’ils ne pourront pas garder tout le monde. »
Il a donc pris un risque calculé pour Dequoy, mais aussi pour O’donnell.
« Lorsqu’un joueur autonome obtient un boni à la signature de 50, 75 ou 80 000 $, on peut penser qu’ils ont des plans pour lui, Par contre, lorsqu’il touche des sommes de 6, 7 ou 8000 $ en boni, le scénario est un peu différent.
« Ces joueurs [Dequoy et O’donnell] feront partie de notre équipe un moment donné, mais on ne sait pas quand. »
L’INVASION DES CARABINS
Dequoy, Marion et Harelimana ont joué sous les ordres de Maciocia avec les Carabins de Montréal la saison dernière. Avec leurs sélections, les Alouettes comptent maintenant huit anciens joueurs des Bleus au sein de leur formation.
Ce n’est pas surprenant. Le directeur général des Alouettes connaît les habiletés de tous ces joueurs sur le bout de ses doigts.
De plus, l’entraîneur-chef
Khari Jones a assisté à plusieurs rencontres des Carabins l’an dernier.
« Je suis convaincu que Marion et Harelimana pourront jouer à ce niveau, a souligné l’homme de football. Ils seront aussi capables de contribuer sur les unités spéciales. »
Maciocia et Jones aimeraient beaucoup mettre un joueur canadien au poste de secondeur extérieur côté court.
Pour le moment, DJ Lalama serait le candidat visé pour le boulot. Harelimana aurait aussi les habiletés pour faire le travail selon Maciocia.
Le fils du propriétaire du Canadien Geoff Molson, J.J., a été repêché par les Tiger-cats de Hamilton au septième tour, le 63e au total. L’an dernier, il évoluait pour les Bruins de UCLA.
La moitié des joueurs sélectionnés pourra retourner dans les rangs universitaire pour une 5e année.
Après avoir sélectionné le porteur de ballon Colton Klassen au huitième tour, Maciocia a reçu un message texte de l’entraîneur de Klassen et ancien des Alouettes, Scott Flory. « Tu viens de réaliser un vol ! » a-t-il écrit au DG des Alouettes.