Le Journal de Quebec

De retour à l’école en robe de bal

Plusieurs écoles secondaire­s ont soit reporté, soit annulé le traditionn­el bal des finissants cette année

- ROXANE TRUDEL

Plusieurs élèves du secondaire ont profité de la possibilit­é de retourner dans leur école pour revêtir les vêtements prévus pour le bal qu’ils ont raté.

Pour s’assurer d’immortalis­er leurs derniers instants au secondaire, des finissants de partout au Québec ont revêtu ces derniers jours leurs beaux habits de bal pour aller vider leur casier et chercher leurs manuels.

Pour Ève-marie Thibault, 16 ans, l’idée de porter sa robe de bal pour retourner à l’école secondaire RiveNord, à Bois-des-filion, où elle a passé les cinq dernières années était une occasion en or pour clore l’année d’une belle façon.

« Tous les derniers moments qu’on avait, on ne les aura pas. Prendre l’autobus une dernière fois, passer des moments avec nos amis qui s’en vont loin au cégep, remercier nos profs... Le but c’était de rendre cette journée triste un peu plus spéciale », explique-t-elle.

Le mouvement né sur les réseaux sociaux s’est propagé à travers la province grâce à un groupe Facebook regroupant plus de 30 000 étudiants.

Dans certains cas, les bals sont reportés, mais dans d’autres, ils sont annulés, ce qui donnait ici au moins une occasion de porter la robe ou l’habit de leurs rêves.

À l’école secondaire Hormisdas-gamelin, à Gatineau, tous les finissants étaient accueillis avec des applaudiss­ements, habit chic ou non. Ils pouvaient également immortalis­er le moment en prenant une photo de finissant.

HAIE D’HONNEUR

Pour Emma Rodgers, qui s’était présentée à l’école dans sa robe rouge, l’accueil touchant a permis de mettre un baume sur la fin brusque de son secondaire. « Ce que [le personnel] a fait, ça m’a marquée à vie. C’est une belle fin d’année, pas comme je l’avais imaginée, mais une belle fin d’année quand même. Ça m’a mis les larmes aux yeux », dit l’étudiante de 17 ans.

Noémie Joannette, 16 ans, a pour sa part eu droit à une haie d’honneur – en respectant la distanciat­ion – en quittant pour la dernière fois son école secondaire.

« C’était très émouvant, j’ai pleuré en ramassant mes affaires dans mon casier. Plusieurs professeur­s et surveillan­ts étaient là et me compliment­aient », dit-elle.

Les deux amies Frédérique Lanthier, 17 ans, et Rosalie Charbonnea­u, 16 ans, de la Polyvalent­e Sainte-thérèse, tenaient à vivre ce rite de passage d’une manière ou d’une autre avant la rentrée au cégep.

« Ça a permis de rendre ma dernière journée d’école mémorable, au lieu que ce soit juste une journée en coton ouaté, explique Frédérique. Là au moins, je sais que je vais me souvenir de cette journée-là. On a essayé de rendre ça le plus magique possible. Ça a bouclé la boucle. »

ANNULÉS

Si plusieurs écoles ont décidé de reporter le bal à une date ultérieure, d’autres l’ont simplement annulé.

C’est le cas pour Corentin Labouré, 17 ans, qui s’est rendu à la Polyvalent­e Chanoine-armand-racicot, à Saint-jean-sur-richelieu, vêtu de son kilt bleu pour souligner la fin du secondaire.

« Le bal était censé représente­r la fin du long chapitre qu’est le secondaire [...] Puisque c’est la dernière fois que j’allais à cette école en tant qu’étudiant, je voulais avoir un souvenir avec mon habit de bal », résume-t-il.

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 ?? PHOTO COURTOISIE ?? Au lieu de son bal tant attendu, Anne-sophie Turgeon, 16 ans, de Sept-îles, est plutôt allée chercher ses affaires d’école dans un sac de poubelle, vêtue de sa robe de bal.
PHOTO COURTOISIE Au lieu de son bal tant attendu, Anne-sophie Turgeon, 16 ans, de Sept-îles, est plutôt allée chercher ses affaires d’école dans un sac de poubelle, vêtue de sa robe de bal.

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