Le Journal de Quebec

Les grands-parents pourront garder, mais pas venir souper

Ils sont autorisés à s’occuper de leurs petits-enfants

- GENEVIÈVE LAJOIE

Le cha-cha-cha se poursuit. Après l’avoir formelleme­nt interdit pendant des semaines, la santé publique permettra finalement aux grands-parents de soixante-dix ans et moins de s’occuper de leurs petits-enfants.

Un revirement n’attend pas l’autre en temps de pandémie. Après avoir changé leur fusil d’épaule au sujet du retour au travail des enseignant­es et éducatrice­s en garderies dans la soixantain­e, les autorités ont fait hier un autre pas de côté.

Coupés de leur famille pour la plupart depuis le début du confinemen­t, papi et mamie pourront garder leur progénitur­e. Une aide précieuse pour les parents qui doivent retourner au boulot, alors que les places en garderie seront restreinte­s jusqu’à la fin juin.

Mais certaines conditions doivent être respectées, a prévenu le Dr Horacio Arruda. Les grands-parents en question doivent être en bonne santé. Ils devront porter un masque dans certains cas et s’assurer de respecter les mesures d’hygiène. Les enfants ne devront pas non plus avoir fréquenté la garderie ou l’école avant de côtoyer leur parenté.

« Il faut éviter, bien entendu, les grandes accolades, même si ça va être difficile, mais d’essayer de jouer le rôle d’un gardien », a précisé le directeur national de la santé publique.

PAS RESTER À SOUPER

Même s’ils pourront venir prendre soin des bambins, les grands-parents ne pourront rester pour manger.

« Ça ne sera pas le temps d’inviter grand-maman pour un souper si ce n’est pas pour garder les enfants. Comprenez-vous ce que je veux dire ? Et c’est là qu’on va y aller progressiv­ement », a insisté le Dr Arruda.

MOINS DE RISQUE

Le premier ministre a expliqué que ce sont les personnes âgées de 70 ans et plus qui sont les plus à risque de mourir d’une infection au coronaviru­s. Seulement 6,5 % des Québécois morts de la COVID-19 avaient entre 60 et 69 ans.

Selon le directeur national de la santé publique, les volte-face sont communes en temps de pandémie, où les choses peuvent changer du jour au lendemain.

Newspapers in French

Newspapers from Canada