Le Journal de Quebec

Il lance sa boulangeri­e... à 8 ans

Le garçon et sa mère évaluent la possibilit­é de trouver une boulangeri­e qui voudrait produire leurs recettes

- GUILLAUME CYR

Un Lachinois de 8 ans a profité de l’arrêt des classes pour démarrer sa propre boulangeri­e.

« Ma mère a hâte de retrouver sa cuisine ! » lance Noah Dagenais.

Depuis trois semaines, le jeune garçon de 8 ans cuisine, avec les recettes familiales, du pain au fromage cheddar et ciboulette, du pain au chocolat et des bagels avec graines de sésame…

Non seulement la préparatio­n du pain n’a plus de secrets pour lui, mais sa commercial­isation se porte également très bien.

Le garçon de 8 ans a reçu plus d’une soixantain­e de commandes pour sa boulangeri­e Bickerdike.

IL FAIT PRESQUE TOUT

Le jeune garçon fait la promotion de ses pains sur les réseaux sociaux, s’occupe de la préparatio­n, de la cuisson, de la livraison et même des finances avec un fichier Excel.

« Il fait tout, sauf la vaisselle ! » indique sa mère, Marie-hélène Laporte.

Se voulant au départ un passe-temps et une manière différente d’apprendre de nouvelles compétence­s, les pains de Noah ont rapidement connu beaucoup de succès.

« Les gens ont besoin de trouver un peu de positif et de réconfort dans toute la conjonctur­e, dit Mme Laporte. De voir un enfant de 8 ans tirer profit d’une telle situation de manière positive, ça suscite beaucoup d’intérêt. »

Les clients deviennent même réguliers et la famille ne peut plus réaliser de commandes avant le 17 mai, faute de temps. Il y a déjà 80 pains à pétrir dans les deux prochaines semaines.

UNE VRAIE ENTREPRISE ?

« Au départ, on ne pensait vendre qu’une dizaine de pains aux gens de notre entourage. On devra déterminer rapidement si on pousse ce projet à une vraie entreprise, ajoute la mère de famille. Mais sans un partenaire, par exemple une boulangeri­e qui voudrait bien produire nos recettes, ce n’est pas dans nos plans d’exploiter une boulangeri­e commercial­e ».

La famille livre les commandes à vélo, et se rend aussi en voiture à deux points de chute sur la Rive-nord et la Rive-sud.

Le projet devra être mis au ralenti lors du retour en classe, mais Noah Dagenais compte remettre la main à la pâte dès cet été. Il voudrait bien visiter une boulangeri­e industriel­le pour en apprendre davantage.

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PHOTO COURTOISIE L’arrêt des classes aura permis à Noah Dagenais de développer d’autres aptitudes.

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