Le PQ veut que l’assemblée nationale fasse la lumière
Jacques Chagnon est visé par des allégations d’attouchements sexuels
Le Parti québécois demande à l’assemblée nationale de se pencher sur les allégations d’attouchements sexuels formulées par une ex-politicienne belge à l’égard de l’ex-président de l’institution Jacques Chagnon.
L’ex-présidente du Parlement wallon Émily Hoyos a récemment déclaré à un média belge que M. Chagnon lui avait mis la main au postérieur, en 2011, lors d’un événement protocolaire à l’assemblée nationale du Québec.
M. Chagnon a nié mardi avoir commis tout geste déplacé envers l’ex-politicienne belge.
Selon la députée péquiste Méganne Perry Mélançon, face à ces versions contradictoires, il faut « que l’assemblée nationale se penche sur ces allégations ».
« L’assemblée a le devoir de maintenir un milieu de travail exemplaire en matière de civilité et exempt de harcèlement au travail », a déclaré la députée, qui est également membre du comité Zéro harcèlement de l’assemblée nationale.
SANS SUITE
L’assemblée nationale n’a cependant pas l’intention de faire enquête. « Puisqu’il s’agit d’allégations, l’assemblée nationale n’entend pas y donner suite », a dit la porte-parole Julie Champagne.
Selon Mme Champagne, l’institution n’avait pas été informée de cet incident allégué avant qu’il soit rapporté dans les médias cette semaine.
Les allégations de Mme Hoyos ont d’abord été diffusées mardi dans un article de la Radio télévision belge francophone (RTBF).
Un ajout au texte original a été constaté par notre Bureau d’enquête hier. Il est maintenant indiqué que Mme Hoyos « a tourné la page et ne souhaite plus commenter cet événement passé ».
GREFFIER
Mme Hoyos avait d’ailleurs refusé notre demande d’entrevue, mercredi.
Selon la RTBF, Frédéric Janssens, le greffier du Parlement wallon qui accompagnait Mme Hoyos à Québec en 2011, avait été avisé de l’incident.
Dans un courriel qu’il nous a envoyé, M. Janssens a affirmé qu’il se rangeait au souhait de Mme Hoyos, et ne fera pas de commentaire à ce sujet.
Trois parlementaires québécois, présents lors de la réception de la délégation belge, ont affirmé n’avoir rien constaté qui viendrait confirmer les allégations de Mme Hoyos.