Des masques et des blouses fabriqués en pénitencier
Les détenus des pénitenciers fédéraux seront appelés à faire leur part face à la pandémie de COVID-19 en confectionnant des masques et des blouses, a appris Le Journal.
Bien avant la crise actuelle, quelque 2000 détenus s’affairaient à produire du linge de bain, de la literie, des vêtements et des matelas en collaboration avec l’organisme CORCAN. Ce programme de réadaptation du Service correctionnel du Canada (SCC) vise la formation de détenus à des emplois de différents secteurs d’activités, dont le textile. Avec l’arrivée de la COVID-19, la production s’adapte.
« Nous développons notre capacité à fabriquer de nouveaux articles, comme des masques et des blouses, dont nous avons grandement besoin pendant cette crise », explique par courriel Martine Rondeau, porte-parole du SCC.
La fabrication de ces articles textiles permettra de réapprovisionner les stocks actuels et d’aider le SCC « à répondre à ses besoins », et ainsi réduire son approvisionnement à l’externe, poursuit Mme Rondeau. La porte-parole n’a dévoilé aucun détail sur l’ampleur de la production ou la taille des ateliers.
TOUCHÉS PAR LA COVID
Au Québec, l’établissement Drummond, le Centre fédéral de formation à Laval et l’établissement Archambault (Sainte-anne-des-plaines) offraient déjà des ateliers de textiles et pourraient donc être appelés à fabriquer de l’équipement de protection individuelle contre le coronavirus. Les activités seront aussi étendues au pénitencier de Joliette « dans un proche avenir », a fait savoir le SCC.
Or, selon les données du SCC, 99 détenus avaient reçu un test positif au coronavirus au Centre fédéral de formation et 52 détenues étaient aussi touchées à l’établissement de Joliette, en date d’hier. Impossible de savoir si la situation a eu des impacts sur la production.
Par courriel, Mme Rondeau a fait savoir que des mesures de distanciation physique ainsi que des protocoles de nettoyage avaient été mis en place et renforcés pour réduire le risque de transmission.