La livraison d’alcool réclamée pour les bars et microbrasseries
Des propriétaires de bars et de microbrasseries du Québec somment la Régie des alcools, des courses et des jeux (RACJ) d’assouplir sa loi sur les permis d’alcool, afin de leur permettre de faire la vente d’alcool pour emporter et en livraison, ce qui les aiderait à traverser la crise sanitaire.
Selon la loi actuelle, seuls les commerces qui ont un permis de restauration ou d’épicerie peuvent procéder à la vente d’alcool pour emporter et en livraison. Ces obligations sont contraignantes pour les propriétaires de bars et de microbrasseries qui, fermés depuis le 15 mars, font des pieds et des mains pour se garder la tête hors de l’eau.
Alex Caron, copropriétaire de la microbrasserie SNO, déplore que la RACJ ne propose aucune mesure d’assouplissement, alors que l’on prie les citoyens d’acheter localement et de favoriser la livraison. L’équivalent de 12 000 pintes dort dans les cuves de sa microbrasserie, des pertes qui pourraient avoisiner 50 000 $.
« La livraison, ça nous permettrait de faire revenir des employés au travail et ça nous aiderait à passer à travers la crise », fait-il valoir.
AVEC DE LA NOURRITURE
Le propriétaire de la microbrasserie le Corsaire, Martin Vaillancourt, abonde dans le même sens. Comme il possède un permis de restauration, il peut livrer sa bière, mais uniquement si le client achète de la nourriture. « Ce n’est pas tout le monde qui veut manger. Parfois, les gens veulent juste nous encourager, et là, ils ne peuvent pas », déplore-t-il.
L’ontario, la Saskatchewan et l’alberta ont revu leur politique, afin d’autoriser la livraison et la formule take-out aux commerçants durant la pandémie.
Me Joyce Tremblay, porte-parole à la RACJ, indique que la Régie n’est pas insensible à la situation.
« On a regardé la situation de près, mais pour l’instant, nous n’allons pas de l’avant. Ça prend une modification législative ou un décret, et au moment où l’on se parle, c’est la loi qui s’applique », laisse-t-elle tomber.
Une pétition à ce sujet circule présentement en ligne, sur le site de change.org.