Québecor plaide pour un Cirque du Soleil plus petit, mais plus rentable
Le géant Québecor miserait sur une réduction du nombre de spectacles et une maximisation des revenus dans certains marchés clés pour ramener le Cirque du Soleil à la santé financière.
Le conglomérat montréalais s’est dit prêt lundi à investir des centaines de millions de dollars dans le Cirque en difficulté pour ramener sa propriété au Québec et lui permettre de respecter ses obligations.
Fin mars, des sources avaient indiqué que le Cirque envisageait la faillite, parmi d’autres scénarios, pour pallier l’écroulement des revenus.
Dans un article publié hier dans le quotidien torontois The Globe and Mail, la direction de Québecor a ouvert son jeu sur sa stratégie si jamais elle réussit à mettre la main sur ce fleuron.
FINI LES TOURNÉES
Au menu: fin de 13 spectacles de tournée présentés dans des arénas ou des chapiteaux et annulation de 21 productions sous des marques affiliées, comme Blue Man Group.
Selon le vice-président finances de Québecor, Hugues Simard, cité dans le Globe, ces spectacles font tout juste leurs frais dans les meilleures périodes et le contexte est aujourd’hui très défavorable.
En revanche, Québecor voit du potentiel dans six spectacles permanents à Las Vegas et dans quatre autres productions semblables en Chine, au Mexique, en Allemagne et possiblement en Floride. La diffusion télévisuelle et sur internet de spectacles est aussi dans les cartes.
LE MINISTRE MUET
Le Journal a rapporté hier que le fondateur du Cirque du Soleil, Guy Laliberté, avait vendu un mois avant la pandémie à la Caisse de dépôt un intérêt de 10 % dans le Cirque détenu dans une firme enregistrée aux îles Caïmans, un paradis fiscal. Contacté hier, le ministre des Finances du Québec Éric Girard n’a pas voulu commenter cette transaction.