Faute d’entente, Québec va « imposer » sa solution pour les contenants consignés
Le gouvernement caquiste n’a pas l’intention de faire traîner le dossier de la récupération des bouteilles de bière et des canettes dans les dépanneurs et les épiceries. Sans entente, Québec prévoit « imposer » sa solution.
Hier, le ministre de l’environnement et de la Lutte contre les changements climatiques Benoit Charette a convoqué des membres de l’industrie afin de conclure « rapidement » une entente pour le retour des contenants consignés.
Plusieurs détaillants et supermarchés au Québec refusent toujours de reprendre ces contenants afin de protéger leurs employés et leurs clients.
Du côté des grands brasseurs, comme Labatt, Molson Coors et Sleeman, il devient difficile de s’approvisionner en bouteilles. Une situation qui a également un impact sur les microbrasseries.
Dans une lettre transmise à des associations, le cabinet du ministre précise que la rencontre d’hier devait « être vue comme la dernière chance d’en arriver à une entente négociée entre les parties ».
« S’il est impossible de s’entendre sur les principes d’une telle entente au cours de cet appel, le gouvernement n’hésitera pas à utiliser les pouvoirs que lui confie la loi afin d’imposer rapidement sa propre solution ».
QUARANTAINE SUGGÉRÉE
Au cours des derniers jours, le syndicat des Teamsters qui représente les camionneurs livreurs de bières a proposé que les bouteilles soient placées en « quarantaine » afin de réduire les risques de contamination.
« Le ministre a créé un groupe avec les brasseurs, les détaillants et des représentants du gouvernement. Nous allons avoir des discussions pour nous assurer de reprendre la récupération au cours des prochaines semaines », indique Stéphane Lacasse, directeur des affaires publiques à l’association des détaillants en alimentation du Québec.
Cette dernière maintient toujours sa position comme quoi les contenants consignés ne doivent pas être déposés à l’intérieur des magasins.
« Nous sommes prêts à trouver des solutions. Le ministre nous a donné 24 h pour trouver une entente de principe », conclut M. Lacasse.