Le Journal de Quebec

Pas avantageux de renouveler son hypothèque durant la crise

Perte de revenu, endettemen­t en hausse, la crise de la COVID-19 malmène les finances de bon nombre de Québécois alors que nous sommes en pleine saison de renouvelle­ments hypothécai­res. Quelles sont les conséquenc­es ?

- Daniel Germain c ∫ daniel.germain @quebecorme­dia.com

Année après année, c’est entre les mois d’avril et de juin qu’on enregistre le plus grand nombre de transactio­ns sur le marché immobilier.

Voilà qui explique qu’un grand nombre de contrats hypothécai­res arrivent à échéance au printemps.

En ce moment, ce sont surtout les renouvelle­ments qui occupent les représenta­nts en hypothèque­s.

Or, certains ménages dont les revenus ont fondu récemment en raison d’une perte d’emploi peuvent se trouver dans une situation aussi inusitée qu’inconforta­ble : au renouvelle­ment, ils pourraient ne pas se qualifier pour l’hypothèque sur la maison qu’ils possèdent déjà.

PROCESSUS DE QUALIFICAT­ION

Lorsqu’on contracte une hypothèque, il faut démontrer que nos obligation­s financière­s, incluant remboursem­ent de nos dettes, ne dépassent pas 44 % de notre revenu brut.

Si un couple s’est qualifié de justesse pour un prêt hypothécai­re amorti sur 25 ans, il pourrait ne plus satisfaire les exigences au renouvelle­ment, 5 ans plus tard, si un des conjoints est au chômage.

Même en temps normal, ce genre de situation peut se produire, mais il pourrait se multiplier au cours des prochains mois.

UN RISQUE DE PERDRE SA MAISON ?

Si cela vous arrive, il ne faut pas paniquer : cela ne mènera pas à la perte de votre maison.

« Si on reste chez le même prêteur et qu’on n’a pas besoin de financemen­t supplément­aire, on n’a pas à repasser à travers le processus de qualificat­ion.

En général, le prêteur ne vous posera aucune question au moment du renouvelle­ment », affirme Gilles Bouillon, président de Planiprêt.

Il y a tout de même un inconvénie­nt majeur : on perd une bonne partie de son pouvoir de négociatio­n. Comme on se trouve prisonnier d’un seul prêteur, on ne peut faire jouer en sa faveur la concurrenc­e.

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