Pas avantageux de renouveler son hypothèque durant la crise
Perte de revenu, endettement en hausse, la crise de la COVID-19 malmène les finances de bon nombre de Québécois alors que nous sommes en pleine saison de renouvellements hypothécaires. Quelles sont les conséquences ?
Année après année, c’est entre les mois d’avril et de juin qu’on enregistre le plus grand nombre de transactions sur le marché immobilier.
Voilà qui explique qu’un grand nombre de contrats hypothécaires arrivent à échéance au printemps.
En ce moment, ce sont surtout les renouvellements qui occupent les représentants en hypothèques.
Or, certains ménages dont les revenus ont fondu récemment en raison d’une perte d’emploi peuvent se trouver dans une situation aussi inusitée qu’inconfortable : au renouvellement, ils pourraient ne pas se qualifier pour l’hypothèque sur la maison qu’ils possèdent déjà.
PROCESSUS DE QUALIFICATION
Lorsqu’on contracte une hypothèque, il faut démontrer que nos obligations financières, incluant remboursement de nos dettes, ne dépassent pas 44 % de notre revenu brut.
Si un couple s’est qualifié de justesse pour un prêt hypothécaire amorti sur 25 ans, il pourrait ne plus satisfaire les exigences au renouvellement, 5 ans plus tard, si un des conjoints est au chômage.
Même en temps normal, ce genre de situation peut se produire, mais il pourrait se multiplier au cours des prochains mois.
UN RISQUE DE PERDRE SA MAISON ?
Si cela vous arrive, il ne faut pas paniquer : cela ne mènera pas à la perte de votre maison.
« Si on reste chez le même prêteur et qu’on n’a pas besoin de financement supplémentaire, on n’a pas à repasser à travers le processus de qualification.
En général, le prêteur ne vous posera aucune question au moment du renouvellement », affirme Gilles Bouillon, président de Planiprêt.
Il y a tout de même un inconvénient majeur : on perd une bonne partie de son pouvoir de négociation. Comme on se trouve prisonnier d’un seul prêteur, on ne peut faire jouer en sa faveur la concurrence.