Le Journal de Quebec

« Je ne pensais pas vivre ça un jour »

- MAXIME DEMERS

Installé dans sa maison de campagne avec son épouse, Véronique Le Flaguais, Michel Côté a profité de la période de confinemen­t pour regarder en rafale des séries télé qu’il n’avait pas encore eu l’occasion de voir. L’acteur de 69 ans a aussi trouvé du temps pour restaurer la porte de sa grange et apprendre à faire son propre pain…

« Comme tout le monde, j’ai commencé à faire du pain et je peux te dire qu’il est vraiment bon, lance-t-il en riant au bout du fil. Je n’en achèterai plus jamais ! »

En discutant avec lui, on s’aperçoit que Michel Côté ne se tourne pas les pouces en ce temps de confinemen­t. Au programme de ses journées : des travaux de rénovation, des marches en plein air, de la lecture et du rattrapage télé.

« Je n’arrête pas une minute, confie l’acteur des films De père en flic et Piché : entre ciel et terre. J’en profite pour faire des travaux et plein de choses que je n’avais pas encore eu l’occasion de faire avant.

Véronique fait de la couture pour nos petits-enfants. Elle a même fait des masques, mais elle n’en vendra pas !

« Côté télé, on a regardé récemment La Maison-bleue et C’est comme ça que je t’aime, et on a adoré. J’en ai profité pour terminer La casa de papel et j’ai regardé Le procès, qui est très bon.

« J’ai aussi découvert la série policière Trapped. C’est un vrai bon polar islandais avec un rythme lent qui nous permet de prendre le temps d’apprécier l’ambiance et la complexité des personnage­s. »

LE BONHEUR À LA CAMPAGNE

Depuis le début de la pandémie, Michel Côté et Véronique Le Flaguais coulent des jours heureux dans leur maison de campagne, située au pied des monts Stoke, à quelques kilomètres de Sherbrooke.

« J’ai acheté cette maison à 27 ans, donc ça va faire 43 ans cette année, ditil. Elle était en ruines à l’époque, mais on a tout rénové, Véronique et moi. C’est un endroit extraordin­aire. On a une vue sur le mont Mégantic et sur le mont Orford.

J’ai un grand terrain et je peux faire des marches dans la forêt. La distanciat­ion physique n’est pas un problème ici. »

En revanche, Michel Côté ne cache pas que Véronique Le Flaguais et lui s’ennuient de pouvoir prendre dans leurs bras leurs enfants et leurs petits-enfants : « La petite de Maxime (Le Flaguais) a 20 mois et elle tend les bras vers l’écran quand elle nous voit sur Skype, relate Michel Côté. Je ne pensais pas vivre ça un jour dans ma vie. »

« Mais je dois dire qu’on est privilégié­s, Véronique et moi. D’abord, on n’est pas malades. Et puis, on n’est pas aveugles, on voit bien que c’est très difficile pour les mères monoparent­ales avec deux enfants à la maison et les jeunes couples qui ont perdu leurs revenus.

« Véronique et moi, on joue au Scrabble l’après-midi, on lit, on regarde la télé et on fait de grandes marches. On est loin d’être ceux qui souffrent le plus de cette situation. »

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PHOTO COURTOISIE Confiné à la campagne, Michel Côté a commencé à faire son propre pain.

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