Course à relais virtuelle pour la bonne cause
L’initiative profitera aux banques alimentaires
Des centaines de coureurs et de marcheurs de la grande région de Québec se relaieront virtuellement à partir de dimanche pour soutenir Moisson Québec alors que les banques alimentaires sont sollicitées plus que jamais en ce temps de pandémie.
Cette initiative qui porte le nom de Solidaricourse a été lancée par Yvan L’heureux, un adepte de la course à pied de Rivière-du-loup. À l’aide d’amis coureurs d’un peu partout au Québec, son projet s’est transporté dans sept régions, et depuis le 26 avril, l’exercice bat son plein 24 heures sur 24, sept jours par semaine.
Chaque participant doit compléter une heure de course ou de marche selon la plage horaire qu’il a choisie lors de la semaine réservée pour sa région. Le flambeau se passe donc virtuellement et les participants sont invités à immortaliser leur sortie sur la page Facebook de l’événement. En moins de deux semaines, plus de 21 000 $ ont été amassés pour les banques alimentaires des différentes régions.
« L’idée était de motiver les gens à bouger pendant la pandémie et de trouver une façon de collecter des fonds pour les banques alimentaires », précise Marline Côté, coordonnatrice pour la semaine de
Québec et de Lévis du 10 au 17 mai.
« Ç’a un aspect très communautaire et très local. Il n’y a aucune notion de performance. C’est accessible à tous, et pour les gens, il y a l’enthousiasme de le faire tous ensemble et de réussir quelque chose collectivement. Évidemment, on ne joue pas à la police pour valider que les gens font leur heure. »
La population est invitée à soutenir les participants via la plateforme Gofundme. Marline Côté souligne que 5000 $ ont été amassés jusqu’à maintenant pour Québec et Lévis, et elle espère atteindre la somme de 10 000 $.
FORT INTÉRÊT
L’engouement créé par le mouvement a d’ailleurs forcé la coordonnatrice à doubler le nombre de participants à certains moments de la semaine à venir.
Elle-même apportera sa contribution dans la nuit du mardi au mercredi en courant de 21 h à 7 h avec un groupe d’amis à distance.
« Je pense que si l’activité crée un si bel engouement en ce moment, c’est parce que les gens ont envie plus que jamais de sentir qu’ils font partie d’un tout plus grand qu’eux, estime la femme impliquée depuis une dizaine d’années dans le monde de la course à pied. Devant notre sentiment d’impuissance individuel actuel, contribuer à un grand effort collectif peut faire une belle différence. »