Des dentistes veulent rouvrir leurs cliniques
Ils ne peuvent actuellement traiter que les cas urgents
Des dentistes croient qu’il est temps de rouvrir les cliniques pour les traitements non urgents, afin d’éviter qu’un petit problème de dents prenne trop d’ampleur.
« Ça fait deux mois qu’on est fermé, j’ai des patients qui ont des saignements, des douleurs, mais ils n’ont pas assez mal pour que je puisse les voir », explique la Dre Danièle Larose, de la clinique Santé dentaire Larose à Montréal.
Depuis la fermeture des commerces à la mi-mars, les dentistes ne peuvent traiter que des cas urgents, avec un strict protocole sanitaire. Or, en plus de tout leur matériel de protection, plusieurs d’entre eux se sont adaptés en faisant des rotations de salles d’opération, par exemple.
« Nos techniques de protection sont ultra efficaces, on traite parfois des patients séropositifs ou avec l’hépatite », affirme pour sa part le Dr Alexandre Taché, de la clinique Paro-implento Pointe-claire.
RISQUE CONTRÔLÉ
Si on prolonge la fermeture des cliniques dentaires, la Dre Larose craint que des petits problèmes deviennent graves.
Elle donne en exemple un problème de gencive qui peut mener à des problèmes cardiovasculaires, ou encore une carie qui peut entraîner des coûts très élevés si elle n’est pas traitée.
« C’est moins risqué d’aller chez le dentiste qu’à l’épicerie », assure le Dr Taché.
L’ordre des dentistes affirme travailler avec la santé publique sur un protocole de réouverture des cliniques dentaires.
« On veut être certain que quand les cliniques vont rouvrir, ce sera bien sécuritaire », a commenté le président de l’ordre, le Dr Guy Lafrance.