Parents abandonnés
Dans le dossier de l’enseignement à distance, le ministre de l’éducation, Jean-françois Roberge, a abandonné le milieu de l’éducation, mais il nous a aussi abandonnés, nous, les parents.
PING-PONG ADMINISTRATIF
Ce sont les écoles qui devraient être responsables du suivi, mais certains établissements n’ont pas la capacité de l’assurer pleinement.
Prenons le dossier ipad. Certains élèves auront accès à cet outil seulement à la mijuin. Rendu là, annulez l’année scolaire !
Sauf qu’il existe une affaire qui s’appelle la Loi sur l’instruction publique. Tous les petits Québécois doivent fréquenter l’école. Cela explique peut-être en partie pourquoi on tient tant, au gouvernement, à « passer en mode plein régime ».
Questionné sur le dossier des tablettes, Jean-françois Roberge a répondu que c’était « inacceptable ». Mais qu’a-t-il fait ?
Il a quand même dit qu’aucun enfant n’avait été oublié pendant la pandémie. Excusez-moi, mais ne pas avoir accès à son matériel pédagogique à cause des ratés du système, c’est pas mal ça, la définition de « l’oubli ».
Mais mettons que j’en ai, des tablettes. Mettons que je n’ai pas attendu que le gouvernement m’en fournisse, est-ce que je vais avoir droit à un crédit d’impôt à la fin de l’année ?
Parce que si l’éducation est un droit, les dépenses encourues pour que mes enfants y accèdent ne devraient-elles pas être déductibles ? Aucune réponse.
JE NE SUIS PAS ÉMILIE BORDELEAU
L’éducation a donc été pelletée dans la cour des parents. Je travaille et j’ai trois enfants. Parfois, les rencontres pédagogiques sont à la même heure. Je ne peux pas me séparer en 1000.
Et je ne me sens pas outillée pour les accompagner dans toutes les matières ?
Depuis le début, le gouvernement Legault fait des projections afin de déterminer des scénarios possibles. On avait toutes les données en main pour prévoir ce qui s’en venait.
Dans ce contexte, il est difficile de ne pas parler d’improvisation.