La Corée du Nord veut renforcer sa dissuasion nucléaire
SÉOUL | (AFP) La Corée du Nord a discuté de nouvelles mesures visant à renforcer sa « dissuasion nucléaire » au cours d’une réunion présidée par son dirigeant Kim Jong-un, a annoncé hier l’agence de presse officielle KCNA.
Cette réunion était la première apparition publique de M. Kim rapportée par les médias nord-coréens depuis près de trois semaines.
Elle intervient alors que selon une information du Washington Post, l’administration américaine a discuté dernièrement de la possibilité d’effectuer un essai nucléaire, qui serait le premier mené par les États
Unis depuis 1992.
Au cours d’une réunion de la Commission militaire centrale nord-coréenne sous la présidence de M. Kim « ont été présentées de nouvelles mesures visant à renforcer la dissuasion nucléaire militaire du pays », a rapporté KCNA.
« MESURES CRUCIALES »
L’agence évoque « des mesures cruciales », mais ne donne pas de détails sur la nature des décisions prises concernant la dissuasion nucléaire.
KCNA indique que les discussions ont aussi porté sur « la mise en état d’alerte des forces armées stratégiques », dans le cadre « de l’accroissement et du développement des forces armées du pays ».
Des décisions ont notamment été adoptées pour « un accroissement et un développement considérables de la puissance de feu des pièces d’artillerie de l’armée populaire coréenne », selon l’agence.
La dépêche de l’agence nord-coréenne ne précise pas à quelle date la réunion s’est tenue. Mais elle indique dans une deuxième dépêche que Kim Jong-un a émis un ordre aux forces armées le 23 mai.
L’annonce par Pyongyang de mesures concernant l’arsenal nucléaire intervient alors que, selon le Washington Post, l’administration du président Donald Trump a évoqué la possibilité de réaliser un essai nucléaire américain, qui serait le premier depuis 1992, pour adresser un avertissement à la Russie et à la Chine.
Pour Daryl Kimball, de l’arms Control Association, une telle décision « interromprait » probablement les négociations entre Washington et Pyongyang sur l’arsenal nucléaire nord-coréen.