Le Journal de Quebec

Les contrainte­s du décalage et de la pandémie

- ROBY ST-GELAIS

En plus d’occuper la fonction d’entraîneur-chef des Scorpions de Mulhouse, Alexandre Gagnon porte le chapeau de directeur sportif. Un « double défi » qui l’a obligé à se lever en pleine nuit pour effectuer le recrutemen­t en vue de la prochaine saison – que celleci ait lieu ou non.

« Je me suis trouvé un peu une routine, mais le premier mois, je me levais entre 4 h et 6 h le matin pour pouvoir avoir le temps de jaser sur les heures de boulot en France, à cause du décalage. À 6 h, il est déjà midi là-bas! J’étais encore en train de travailler à

8 h ou 9 h le soir. Je devais apprendre les règlements et tout ça, ç’a été un gros rush », mentionne l’homme de hockey.

S’il apprécie ce nouveau mandat, c’est notamment parce qu’il a pu apprendre les rudiments du métier à Chambéry (D1) au cours des derniers mois en travaillan­t en étroite collaborat­ion avec Nicolas Tomasini, directeur du centre de formation des Brûleurs de Loups de Grenoble, qui ont un partenaria­t de développem­ent avec l’ancien club de Gagnon.

C’est que le recrutemen­t peut parfois s’avérer complexe en Europe avec les nombreux circuits qui existent et les disparités qui existent entre eux en termes de calibre. Rares sont également les joueurs qui détiennent des contrats à long terme, selon Gagnon, ce qui amène les dirigeants à piger dans un large bassin pour améliorer leur effectif en vue de la saison suivante.

« Je ne me serais pas senti aussi à l’aise comme je le suis en ce moment si je n’avais pas vécu cette année-là, avec Nicolas Tomasini. C’était comme faire une maîtrise en hockey européen en une saison », observe le natif de Gatineau.

DANS LE BROUILLARD

Même si les dates de début de calendrier 2020-2021 pour les championna­ts européens sont plus incertaine­s que jamais en raison de la pandémie, Alexandre Gagnon et son épouse aimeraient déménager à Mulhouse au mois d’août pour s’acclimater à leur nouvel environnem­ent.

Située près des frontières allemande et suisse dans l’est de la France, cette ville a été sous occupation nazie pendant la Deuxième Guerre mondiale, subissant d’importants dégâts. Aujourd’hui, sa population s’établit à environ 110 000 habitants.

« De ce qu’on entend, la saison débuterait à la mi-octobre ou au début novembre. La saison sera repoussée au moins d’un mois et demi pour donner le temps de travailler sur les mesures d’hygiène et d’attacher les commandita­ires », a expliqué l’entraîneur, ajoutant que la Ligue Magnus ne pouvait fonctionne­r sans spectateur­s.

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