Le Journal de Quebec

La flamme de l’espoir vacille toujours

- STÉPHANE CADORETTE

Les dernières années ont porté un coup dur à l’espoir des plus fidèles partisans de voir leur équipe revivre, mais malgré tout, n’éteint pas qui le veut la flamme d’un ancien Nordique.

Il n’y a pas que les anciennes gloires sur lames des Bleus qui souhaitent renouer avec l’euphorie de la LNH à Québec. Ceux qui ont façonné l’équipe, chacun à leur manière, continuent de s’accrocher au rêve.

« Les Nordiques étaient fragiles, mais aujourd’hui, il y a plus de grosses compagnies à Québec pour faire vivre les loges corporativ­es. Le hockey serait plus facile à vendre », croit Claude Boulianne, alias Badaboum.

« Même 25 ans après, tu continues d’espérer les voir revivre, ajoute son frère Raymond, dépité.

« On sait par contre que c’est tellement difficile obtenir un club de la LNH. On l’avait, et on l’a laissé aller. »

JUSQU’À QUAND, LA PATIENCE ?

Pour certains, la patience a ses limites.

« Vingt-cinq ans, c’est un triste anniversai­re, et personnell­ement, je ne pensais jamais qu’on se rendrait jusque là sans Nordiques. Il faut rester positif, mais des fois je commence à moins y croire, se désole le physiothér­apeute Jacques Lavergne.

« On se doutait dans le temps que les Nordiques allaient partir, mais c’est comme un malade qui ne veut juste pas entendre qu’il a le cancer. Ça ferait du bien de revoir ça à Québec. »

Claude Lavoie est celui qui a oeuvré comme annonceur maison lors du dernier match des Nordiques au Colisée, le 14 mai 1995, en séries, face aux Rangers. Il est de ceux qui croient que dans le contexte pandémique actuel, une équipe en difficulté pourrait aboutir à Québec.

« Je crois que la flamme devrait être rallumée. Je me rappelle qu’après le dernier match à Québec, j’avais invité la foule en disant : on vous donne rendez-vous pour le septième et ultime match.

« J’aurais dû me taire, on attend toujours ce prochain match », rigole-t-il.

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