Le Journal de Quebec

Ouvrez au moins les terrasses, implorent des propriétai­res

- TAÏEB MOALLA

Pendant que le beau temps s’installe tranquille­ment, des propriétai­res et des gestionnai­res de resto-bars de Québec ne comprennen­t pas que le gouverneme­nt Legault n’autorise toujours pas l’ouverture des terrasses.

« Le plus impératif est de rouvrir les terrasses en respectant la distanciat­ion sociale. Je ne comprends pas que ça n’ait pas déjà été annoncé. On tolère de l’alcool dans les parcs, mais on ne le permet pas dans une terrasse ! C’est des taxes qui se perdent. C’est de l’argent qui ne roule pas », s’est exclamé Bertrand de l’épinay, directeur général de la brasserie italienne Portofino, située sur la route de l’église, à Sainte-foy.

Selon lui, « il est plus que temps que le gouverneme­nt commence à annoncer des plans d’interventi­on. On a carrément l’impression qu’on est les grands oubliés de ce processus de déconfinem­ent. On ne sait rien. C’est sûr qu’on n’est pas contents ».

Évoquant le nombre relativeme­nt faible de cas positifs à la COVID-19 dans la région de la Capitale-nationale, M. de l’épinay en appelle à l’ensemble des restaurate­urs pour « travailler ensemble » et « mettre de la pression pour avoir des indication­s sur le comment et le quand ».

RISQUE DE FERMETURE

Aux Salons d’edgar, dans Saint-roch, le propriétai­re Lionel Mauvais s’affairait hier à réorganise­r son bistro gastronomi­que en vue d’un éventuel déconfinem­ent.

Ce dernier ne faisait toutefois pas mystère de l’inquiétude qui l’anime. « On est obligés de subir. On n’a pas d’autre alternativ­e. On arrive à bout de souffle, alors que ça fait plus de deux mois que nous sommes fermés. Si on n’ouvre pas d’ici un mois, il y a de grosses chances qu’on mette la clé sous la porte », s’est-il alarmé.

S’il demeure confiant pour la portion restaurant de son établissem­ent, ce dernier ne se fait pas beaucoup d’illusions pour une éventuelle réouvertur­e rapide du côté bar.

« Avec des mesures de distanciat­ion, on va pouvoir quand même avoir une petite activité au restaurant, croit-il. Mais pour le bar, c’est quasiment impossible. Au bout d’un moment, les gens se mélangent d’une manière ou d’une autre. »

OPTIMISTE ET PHILOSOPHE

Du côté du bar Ninkasi, sur la rue Saint-jean, le propriétai­re Mathieu Cloutier se voulait malgré tout optimiste et philosophe.

« Le fait qu’on n’ait rien, c’est pas le plus agréable. Mais ça ne change pas grand-chose à la semaine dernière », a-t-il d’abord lâché.

M. Cloutier prévoit que le gouverneme­nt réduira, dans un premier temps la capacité du bar.

« On va peut-être passer de 100 % de notre capacité à 50 %. J’imagine qu’on va aussi interdire la vente au comptoir. Depuis le début, mon guess est que ça va rouvrir le 15 juin. J’espère que je ne me trompe pas. »

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PHOTO PASCAL HUOT Lionel Mauvais, propriétai­re des Salons d’edgar, s’affairait hier à réorganise­r son bistro gastronomi­que.

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