Des restaurateurs inquiets
Aucune date de réouverture n’a été rendue publique jusqu’à maintenant
Incapables de connaître la date précise ou les modalités de réouverture de leur commerce, des restaurateurs de Québec déplorent d’être ainsi plongés dans l’incertitude.
Yanick Parent, propriétaire du Don Resto, rue du Sault-au-matelot, et de trois autres restaurants dans le Vieux-québec, s’inquiète énormément pour la suite des choses.
Pour lui, avec un été comme celui qui s’annonce, l’hiver sera difficile. « J’ai lâché prise sur tout ça. J’attends tout le temps. Je vais dire bien franchement : je suis écoeuré de ne rien faire », s’est-il exclamé.
La fin de semaine radieuse qui vient de passer a été une source supplémentaire d’angoisse à cause des terrasses fermées. « Je vois juste de l’argent que je perds », a-t-il déploré.
Pour l’instant, il réussit à se maintenir à flot, mais certains de ses collègues restaurateurs n’ont pas cette chance. « Il y en a beaucoup qui sont en difficulté. » Il se dit prêt à rouvrir et à s’ajuster.
« C’EST PAS LE KLONDIKE »
Tout comme le copropriétaire du Chic Shack, Mikeal Garneau, qui fait en ce moment fonctionner le commerce avec des commandes à emporter.
« C’est pas le Klondike. C’est 15 à 20 % de ce qu’on fait normalement à ce temps-ci de l’année », a-t-il avancé.
Les restaurants et les bars vont rouvrir lors de phases ultérieures du déconfinement et selon des modalités qui demeurent à préciser.
Aucune date n’a toutefois été avancée dans le tableau rendu public hier par le gouvernement Legault.
PLEIN D’INTERROGATIONS
Les restaurateurs interrogés par Le Journal se disent justement impatients de savoir à quel moment ils pourront rouvrir leur salle à manger.
« C’est le fait de ne pas savoir qui est le pire. Est-ce qu’on va avoir des nouvelles en juin, en juillet ou en août ? On va rouvrir avec une capacité à combien ? À 50 % ? D’être aiguillés un peu nous permettrait de savoir sur quel pied danser. C’est des choses qui se planifient. On veut mettre notre énergie à la bonne place », a affirmé Jean-michaël Noël, cofondateur de Noctem Artisans Brasseurs.
Cette entreprise possède un pub dans le quartier Saint-roch en plus d’une usine de production dans le parc industriel Saint-malo.
La salle à manger de la rue du Parvis a 115 places. Si le pub redémarre ses activités à 50 % de sa capacité, M. Noël doute que ce soit rentable, mais il se dit prêt à l’essayer.
« C’est sûr qu’on va rouvrir. On a d’autres activités qui continuent de rouler. On fait de la bière en canette. On a cette chancelà », dit-il.
— Avec la collaboration de Taïeb Moalla