Un tsunami d’animaux au refuge Miss Dolittle
Une hausse de près de 90 % avec des effectifs réduits pour y faire face
Le centre d’aide pour animaux sauvages SOS Miss Dolittle, qui fait face à une augmentation de près de 90 % de pensionnaires à soigner cette année, déplore que le gouvernement ne lui apporte aucune aide, tandis que la pandémie lui a fait perdre presque la totalité de ses effectifs.
La pandémie s’est avérée un véritable tsunami au centre situé à Saint-henri, près de Lévis.
« La COVID, c’est un tsunami pour le refuge à plusieurs égards. C’est un tsunami d’animaux, alors que nous avons une augmentation de 87 % d’arrivées », lance la propriétaire du refuge, Jennyfer Tremblay.
« La pandémie a emporté avec elle la majorité de nos stagiaires, que ce soit en santé animale ou en biologie. Tous les stages ont été annulés, et ça, c’est une grosse partie de la main-d’oeuvre pour nous », poursuit-elle.
Cette hausse d’arrivées d’animaux s’explique par le fait que les gens ont plus de temps et passent plus de temps à la maison, indique Mme Tremblay.
« Les gens, en étant à la maison, ont plus l’occasion de voir ces choses-là, de trouver l’animal blessé, et ont le temps de venir le porter, explique-t-elle. C’est très stimulant, on est là pour aider la faune, donc nous sommes très fiers des gens qui viennent en aide aux animaux sauvages. »
Toutefois, les bras manquent pour donner toute l’attention que nécessitent les bêtes.
« On est vraiment une équipe réduite pour faire face à cette forte hausse », se désole Mme Tremblay.
Cette dernière indique avoir reçu un appel du gouvernement fédéral lui demandant s’ils avaient des besoins.
Comme elle a droit à des subventions pour des emplois d’été, elle a demandé de l’aide pour avoir des employés supplémentaires.
« Puis ensuite, plus rien, déplore-t-elle. On pensait qu’avec toutes les annonces du gouvernement, on aurait quelque chose. On donne des services, mais eux ne nous donnent rien. »
« DÉFIS FINANCIERS »
Afin d’éviter l’euthanasie aux animaux, le refuge a procédé à l’embauche d’une personne, mais la situation n’est guère plus joyeuse, comme il assure seul son financement.
« Les dons ont baissé de 77 %, les gens ont plus de défis financiers et la soirée-bénéfice qui devait avoir lieu en novembre est annulée, et c’est plus de la moitié de notre financement », raconte Mme Tremblay.
Pour l’heure, le refuge a 173 pensionnaires sous sa responsabilité, répartis dans plus de 130 espèces.