Le Journal de Quebec

Un tsunami d’animaux au refuge Miss Dolittle

Une hausse de près de 90 % avec des effectifs réduits pour y faire face

- CATHERINE BOUCHARD

Le centre d’aide pour animaux sauvages SOS Miss Dolittle, qui fait face à une augmentati­on de près de 90 % de pensionnai­res à soigner cette année, déplore que le gouverneme­nt ne lui apporte aucune aide, tandis que la pandémie lui a fait perdre presque la totalité de ses effectifs.

La pandémie s’est avérée un véritable tsunami au centre situé à Saint-henri, près de Lévis.

« La COVID, c’est un tsunami pour le refuge à plusieurs égards. C’est un tsunami d’animaux, alors que nous avons une augmentati­on de 87 % d’arrivées », lance la propriétai­re du refuge, Jennyfer Tremblay.

« La pandémie a emporté avec elle la majorité de nos stagiaires, que ce soit en santé animale ou en biologie. Tous les stages ont été annulés, et ça, c’est une grosse partie de la main-d’oeuvre pour nous », poursuit-elle.

Cette hausse d’arrivées d’animaux s’explique par le fait que les gens ont plus de temps et passent plus de temps à la maison, indique Mme Tremblay.

« Les gens, en étant à la maison, ont plus l’occasion de voir ces choses-là, de trouver l’animal blessé, et ont le temps de venir le porter, explique-t-elle. C’est très stimulant, on est là pour aider la faune, donc nous sommes très fiers des gens qui viennent en aide aux animaux sauvages. »

Toutefois, les bras manquent pour donner toute l’attention que nécessiten­t les bêtes.

« On est vraiment une équipe réduite pour faire face à cette forte hausse », se désole Mme Tremblay.

Cette dernière indique avoir reçu un appel du gouverneme­nt fédéral lui demandant s’ils avaient des besoins.

Comme elle a droit à des subvention­s pour des emplois d’été, elle a demandé de l’aide pour avoir des employés supplément­aires.

« Puis ensuite, plus rien, déplore-t-elle. On pensait qu’avec toutes les annonces du gouverneme­nt, on aurait quelque chose. On donne des services, mais eux ne nous donnent rien. »

« DÉFIS FINANCIERS »

Afin d’éviter l’euthanasie aux animaux, le refuge a procédé à l’embauche d’une personne, mais la situation n’est guère plus joyeuse, comme il assure seul son financemen­t.

« Les dons ont baissé de 77 %, les gens ont plus de défis financiers et la soirée-bénéfice qui devait avoir lieu en novembre est annulée, et c’est plus de la moitié de notre financemen­t », raconte Mme Tremblay.

Pour l’heure, le refuge a 173 pensionnai­res sous sa responsabi­lité, répartis dans plus de 130 espèces.

 ??  ?? La responsabl­e du refuge Miss Dolittle, Jennyfer Tremblay ( en arrière-plan), se dit submergée par les animaux sauvages, dont les arrivées sont en hausse à la suite de la COVID-19, à Saint-henri, près de Lévis.
La responsabl­e du refuge Miss Dolittle, Jennyfer Tremblay ( en arrière-plan), se dit submergée par les animaux sauvages, dont les arrivées sont en hausse à la suite de la COVID-19, à Saint-henri, près de Lévis.

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