Ne négligez pas les troubles du sommeil, dit un chercheur
Peur de tomber malade, confinement, perte de repères : la pandémie de coronavirus risque de causer des troubles du sommeil, et même de santé mentale, anticipe un chercheur de Québec, qui amorce une grande enquête à ce sujet.
Le professeur à l’université Laval Charles Morin soulève « [qu’]on entend parler beaucoup de stress, d’anxiété, avec raison, qui sont générés par cette pandémie-là ». Pour ne pas en rester aux impressions, celui qui est titulaire de la chaire de recherche du Canada sur les troubles du sommeil lance cette semaine un questionnaire en ligne d’une durée d’environ 20 minutes.
PARTICIPANTS RECHERCHÉS
Il a besoin de la participation d’au moins 1000 Québécois âgés de plus de 18 ans, ayant ou non des difficultés de sommeil, pour aider son équipe à brosser un portrait fidèle des impacts de la pandémie sur le bien-être de la population. Il s’agit en fait d’un projet de recherche international, auquel participent des scientifiques de 10 pays, et dont M. Morin supervise le volet canadien.
« On a tendance à banaliser le sommeil et à le tenir pour acquis. Pourtant, c’est l’un des trois piliers d’une santé durable, au même titre qu’il est important de bien s’alimenter, de s’entraîner », insiste cet expert. Un problème de sommeil à court terme ne doit pas nécessairement nous inquiéter, mais s’il persiste dans le temps, « c’est un facteur de risque pour les problèmes de santé mentale », affirme-t-il.