Le Journal de Quebec

Stokes fermera au moins le tiers de ses magasins

- JEAN-MICHEL GENOIS GAGNON

Le détaillant québécois Stokes fermera près du tiers de ses 147 points de vente à travers le Canada dans le cadre de sa restructur­ation. Ce nombre pourrait toutefois encore grimper au cours des prochains mois, notamment en raison des impacts de la pandémie.

En février dernier, en difficulté­s financière­s, l’enseigne spécialisé­e dans la vente d’articles de cuisine et de décoration s’était placée sous la Loi sur la faillite et l’insolvabil­ité.

Ce sont principale­ment des boutiques à l’extérieur du Québec qui mettront fin à leurs activités, a indiqué Richter, le syndic responsabl­e du dossier. Au total, Stokes prévoit fermer 44 succursale­s, dont huit au Québec. Ce sont plus ou moins 400 emplois qui seront perdus, dont plusieurs au siège social.

Le détaillant, qui avait en février des dettes de 22,8 M$, analysera également la possibilit­é, en fonction de la performanc­e de son réseau, de fermer 21 magasins supplément­aires au cours des prochains mois. La réponse des clients à la reprise des activités sera un facteur déterminan­t.

Fondée en 1935, l’entreprise se disait, en février, victime notamment des changement­s dans les habitudes de consommati­on pour expliquer sa situation financière.

EFFORTS DE RESTRUCTUR­ATION

Les efforts de restructur­ation du groupe, en début d’année, ont toutefois été minés par les impacts de la pandémie. Stokes songe maintenant à rester plus longtemps à l’abri de ses créanciers afin de connaître la performanc­e de ses magasins dans l’après-covid-19.

Dernièreme­nt, comme plusieurs autres détaillant­s, les ventes en ligne de la bannière ont progressé.

« La compagnie va concentrer ses efforts sur les magasins les plus performant­s et sur sa plateforme numérique. Elle a d’ailleurs l’intention de faire des investisse­ments dans sa plateforme de commerce en ligne », avance au Journal Olivier Benchaya, associé chez Richter.

« En début mars, le processus allait vraiment bien et tout a été arrêté. Là, personne ne sait comment va réagir le consommate­ur avec l’ouverture des magasins. On pense que les ventes vont être à la baisse », poursuit-il.

M. Benchaya mentionne que la direction n’a pas l’intention de vendre la compagnie et qu’accueillir de nouveaux investisse­urs n’est pas dans les plans.

Pour la période de 11 mois se terminant le 28 décembre 2019, Stokes a enregistré une perte nette d’environ 4,5 M$.

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