La crise économique se poursuivra jusqu’en 2022
AGENCE QMI | Durement touché par les mesures de confinement, le Québec devrait connaître un fléchissement de son produit intérieur brut (PIB) de
6,9 % en 2020, puis de 5,7 % l’an prochain.
C’est une des prévisions du Mouvement Desjardins, qui note que la confiance des ménages a chuté davantage dans la Belle Province, tout comme les ventes au détail.
L’an dernier, l’économie du Québec a crû de 2,7 %. Or, selon les données de l’institut de la statistique du Québec (ISQ), le PIB réel du Québec aux prix de base a reculé de 0,3 % en février dernier après avoir connu une hausse de 0,5 % en janvier, et ce, aussi bien en raison de la pandémie que du blocus ferroviaire autochtone.
LENTE REMONTÉE À PRÉVOIR
D’ailleurs, L’ISQ table sur un PIB réel en baisse d’environ 2,7 % rien que pour le premier trimestre de 2020, selon une estimation préliminaire.
Avec la fin graduelle des principales mesures de confinement, Desjardins note qu’il faudra du temps pour que certains indicateurs économiques commencent à se relever doucement.
RISQUES D’UNE CRISE FINANCIÈRE
« Si les progrès face à la maladie sont probants, l’économie pourra graduellement se réveiller de son hibernation, précise-t-on. Dans le cas contraire, notamment si la pandémie connaît une nouvelle vague de progression, les contraintes sur l’économie seraient poursuivies ou remises en place. Les effets négatifs sur les profits des entreprises et sur les Bourses seraient alors plus importants et les risques d’une crise financière augmenteraient. »
Au Canada, les économistes de Desjardins tablent sur une baisse du PIB réel de 6,4 % en 2020 et de 5,2 %, alors que l’année dernière il avait crû de 1,6 %.
Entre autres, on estime que « le retour à la normale après la pandémie de COVID-19 pourrait s’avérer plus difficile que prévu ».