Le Journal de Quebec

Un autre pilier de la politique s’éteint

L’ex-maire de Beauport Jacques Langlois est décédé à la suite de complicati­ons cardiaques

- JEAN-LUC LAVALLÉE

Une autre figure marquante de la politique municipale à Québec s’est éteinte. Jacques Langlois, maire de Beauport pendant 17 ans, est décédé de complicati­ons cardiaques.

Il fut le dernier maire de Beauport, de 1984 à 2001, avant l’annexion de cette ville de banlieue à la Ville de Québec. Il a par la suite présidé l’arrondisse­ment de Beauport dans la nouvelle ville fusionnée en plus d’être chef de l’opposition. Après la politique, il a piloté la Commission de la capitale nationale durant sept ans, s’impliquant à fond pour la Promenade Samuel-de Champlain.

Jacques Langlois était âgé de 72 ans et laisse dans le deuil son épouse Lise, alors qu’il était sur le point de célébrer son 50e anniversai­re de mariage, son fils Hugo, animateur à Rouge FM, et sa fille Valérie, mariée à l’ancien gardien de but de la LNH Éric Fichaud.

« SON COEUR A FLANCHÉ »

En entrevue, Hugo Langlois rappelle que son père avait déjà eu des problèmes cardiaques en 2002 et qu’il avait dû s’absenter de l’hôtel de ville quelques mois, après avoir subi un quintuple pontage.

« Après ça, il a eu 18 années sans restrictio­ns. Il avait été “refait en neuf” et il s’entraînait cinq ou six matins par semaine. Ça allait super bien jusqu’au 22 décembre… Il est rentré à l’hôpital d’urgence. »

Malgré l’installati­on d’un défibrilla­teur, son état continuait de se dégrader. Il a été hospitalis­é à nouveau récemment, et cette fois, « son coeur a flanché », raconte-t-il avec émotion. « Je n’ai pas pu le voir avant sa mort à cause des dispositio­ns pour la COVID. La dernière fois que je l’ai serré dans mes bras, c’est au mois de mars », se désole-t-il.

LA FIN D’UNE ÉPOQUE

Son départ survient quelques mois à peine après ceux de l’ancien maire de Charlesbou­rg, Ralph Mercier, et d’émile Loranger, à L’ancienne-lorette. « C’est pas mal un des derniers de cette époque », observe Hugo Langlois.

« Je trouve qu’il laisse un bel héritage. Mon père n’a jamais été trop vedette là-dedans et il a été très impliqué avec sa gang à Beauport. C’était un fighter, mais aussi un chic type très accessible. »

NOMBREUX HOMMAGES

Le maire de Québec, Régis Labeaume, s’est dit profondéme­nt bouleversé. « La région perd un de ses leaders politiques des 35 dernières années. Un homme qui a toujours eu à coeur la prospérité des citoyens de Beauport. »

Paul Shoiry, ancien maire de Sillery, l’a décrit aussi comme « l’un des grands leaders régionaux » des années 1980, 1990 et 2000, impliqué dans tous les gros dossiers. « Ça me fait de la peine, j’ai bien connu Jacques. C’était un travaillan­t, mais on avait du plaisir à l’hôtel de ville. Il a fait beaucoup pour Beauport et pour la région », a-t-il témoigné.

Plusieurs autres élus municipaux, provinciau­x et fédéraux, comme Geneviève Guilbault, Jonatan Julien ou Julie Vignola, ont aussi salué sa mémoire sur les réseaux sociaux.

La famille rendra publics ultérieure­ment les détails des funéraille­s, lorsqu’elles pourront être célébrées.

- Avec la collaborat­ion

de Taïeb Moalla

 ?? PHOTOS D’ARCHIVES, LE JOURNAL ?? 1. Jacques Langlois, photograph­ié à la sortie du bureau de vote lors du référendum sur les défusions municipale­s, le 20 juin 2004. 2. M. Langlois a été élu pour la première fois à la tête de Beauport en 1984. Le soir de l’élection, il est félicité par l’ex-maire de la municipali­té, Marcel Bédard (à droite).
3. Il avait croisé le fer avec le maire de Québec, Jean-paul L’allier, à l’occasion d’un débat télévisé sur les défusions des villes en 2004. 4. En compagnie de sa femme Lise lors de sa réélection en 1992, où il avait remporté la victoire avec une écrasante majorité.
5. M. Langlois et sa conjointe Lise, avec leurs enfants Hugo et Valérie, le soir des élections municipale­s en 1984.
PHOTOS D’ARCHIVES, LE JOURNAL 1. Jacques Langlois, photograph­ié à la sortie du bureau de vote lors du référendum sur les défusions municipale­s, le 20 juin 2004. 2. M. Langlois a été élu pour la première fois à la tête de Beauport en 1984. Le soir de l’élection, il est félicité par l’ex-maire de la municipali­té, Marcel Bédard (à droite). 3. Il avait croisé le fer avec le maire de Québec, Jean-paul L’allier, à l’occasion d’un débat télévisé sur les défusions des villes en 2004. 4. En compagnie de sa femme Lise lors de sa réélection en 1992, où il avait remporté la victoire avec une écrasante majorité. 5. M. Langlois et sa conjointe Lise, avec leurs enfants Hugo et Valérie, le soir des élections municipale­s en 1984.

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