Le Journal de Quebec

Une nouvelle mouture de la réforme de l’immigratio­n

- GENEVIÈVE LAJOIE

Après avoir cafouillé dans ce dossier l’automne dernier, le ministre Simon Jolin-barrette a dévoilé hier une nouvelle mouture de sa réforme de l’immigratio­n.

Le gouverneme­nt Legault resserre l’accès au Programme d’expérience québécoise (PEQ). Les postulants devront avoir travaillé au Québec et leurs conjoints devront avoir une maîtrise minimale de la langue française.

Il veut diminuer le nombre d’immigrants sélectionn­és par l’entremise de ce programme accéléré permettant aux étudiants et travailleu­rs étrangers temporaire­s d’obtenir rapidement leur certificat de sélection du Québec, préalable à la résidence permanente. D’ailleurs, il faudra davantage de patience aux requérants puisque les délais de traitement des dossiers passeront de 20 jours à six mois.

Le gouverneme­nt laisse tomber la controvers­ée liste des domaines de formation accessible­s au PEQ. Gestionnai­res, médecins, architecte­s, avocats ou photograph­es y auront accès. Mais d’autres travailleu­rs n’y seront toutefois plus admissible­s. C’est le cas des travailleu­rs moins qualifiés.

PAS LE MEILLEUR OUTIL

« Le PEQ n’est pas le meilleur outil pour sélectionn­er ces catégories de travailleu­rs, et ce, notamment en région », a affirmé le ministre caquiste de l’immigratio­n. Il mise sur d’autres programmes pour recruter cette main-d’oeuvre à l’étranger.

Pour postuler, les diplômés collégiaux et universita­ires devront avoir en poche une expérience de travail d’au moins 12 mois en sol québécois. Ces nouvelles mesures entreront en vigueur dans un an. Le dossier de ceux qui ont déjà déposé leur demande sera traité en vertu des règles qui prévalaien­t jusqu’à maintenant.

Les étudiants reprochent au gouverneme­nt de ne pas avoir respecté sa promesse d’accorder un droit acquis pour ceux qui ont déjà entrepris des études au Québec et à qui on a fait miroiter une voie rapide pour immigrer.

Newspapers in French

Newspapers from Canada