Prime « dans les six chiffres » pour l’ex-pdg de la BIC
Un généreux régime de primes de performance avait été mis sur pied par la Banque de l’infrastructure du Canada (BIC) pour son grand patron Pierre Lavallée, malgré les nombreux déboires de l’institution fédérale.
M. Lavallée a démissionné début avril, à trois ans de la fin de son mandat de cinq ans. Il n’a toujours pas été remplacé.
Pendant ses deux années en poste, la BIC a été critiquée pour sa lenteur à évaluer les projets qui lui sont soumis. Le roulement au sein de la direction a fait les manchettes, tout comme les lacunes de la Banque en matière de services en français.
Cela n’a pas empêché les conseillers en rémunération de la BIC d’élaborer un régime de primes « dans les six chiffres » pour M. Lavallée, révèlent des documents obtenus en vertu de la Loi d’accès à l’information par la publication politique Blacklock’s Reporter.
« La rémunération de M. Lavallée comprend des primes incitatives annuelles à court et long terme » en plus de son salaire de base, précise le document.
DÉMISSION
La BIC prévoyait une paye de base de 510 000 $ à 600 000 $, ainsi que des primes de performance qui auraient pu pousser sa paye à 1,5 million $ la première année. Cette rémunération pourrait atteindre jusqu’à 2,8 M$ au cours de la 5e année de son mandat.
Il n’a pas été possible de savoir si M. Lavallée a touché une indemnité de départ à la suite de sa démission. Pressés de questions par Le Journal, la BIC et le cabinet de la ministre Catherine Mckenna n’ont pas fourni de réponses.
Rappelons que M. Lavallée a démissionné le 3 avril. Quelques semaines plus tôt, l’opposition a exigé — et obtenu — que le vérificateur général mène un examen sur les activités de la BIC. Celui-ci devrait être terminé d’ici la fin de l’année.