Le Journal de Quebec

Les Alouettes désavantag­és ?

La ligue autorise la réouvertur­e des centres d’entraîneme­nt de ses équipes

- Mathieu Boulay l Mboulayjdm

La Ligue canadienne de football a fait un pas dans la bonne direction en autorisant la réouvertur­e des centres d’entraîneme­nt de ses équipes.

Avec la situation qui prévaut au Québec, est-ce que c’est une bonne ou une mauvaise nouvelle pour les Alouettes ?

Dans sa missive, la LCF indique que les joueurs locaux pourront faire des entraîneme­nts individuel­s en plus de recevoir des traitement­s thérapeuti­ques. Bien sûr, la réouvertur­e doit être approuvée par les autorités de santé publique de la province ou de la ville de l’équipe.

Les installati­ons des Alouettes sont situées au Stade olympique. Celui-ci est fermé en raison de la pandémie de la COVID-19. Et il n’est toujours pas à l’ordre du jour dans les phases de déconfinem­ent.

« On suit les consignes de la Santé publique, a souligné le directeur général des Alouettes, Danny Maciocia. On n’a pas d’autres choix que d’être patients.

« Il y a du positif malgré la situation. Tous nos joueurs se tiennent en forme. Nos entraîneur­s gardent le contact avec eux et font un suivi. »

Hier, les Alouettes n’avaient pas encore fait de demande officielle à la Régie des installati­ons olympiques (RIO) pour avoir accès à leurs installati­ons.

Par contre, il y a l’institut national du sport du Québec (INSQ), aussi basé au Stade olympique. Plusieurs athlètes olympiques et paralympiq­ues, dans 11 discipline­s, s’entraînent à ce centre d’excellence, qui pourrait faire partie de la prochaine phase de déconfinem­ent sportif.

Les 25 joueurs des Alouettes qui résident au Québec sont aussi des athlètes de haut niveau. Pourquoi ne pourraient-ils pas utiliser ces installati­ons en attendant que leurs locaux officiels soient rouverts ?

PLUSIEURS ÉQUIPES TOUCHÉES

En raison des politiques provincial­es de santé publique, seulement quelques équipes de la LCF pourront ouvrir les portes de leurs installati­ons dans les prochains jours.

C’est le cas notamment des Blue Bombers de Winnipeg et des Roughrider­s de la Saskatchew­an. Par contre, ils avaient déjà eu l’aval de leur gouverneme­nt et ils n’attendaien­t que celui de la LCF pour le faire. Et les autres équipes ?

Ça va dépendre des prochaines directives. Les mêmes qui les empêchent d’envisager une saison 2020 avant le 1er septembre.

Pour les clubs en Ontario (Ottawa, Hamilton et Toronto), ce n’est qu’une question de temps. Le Toronto FC, les Raptors et les Maple Leafs ont déjà obtenu leur approbatio­n pour s’entraîner dans la Ville Reine. En Colombie-britanniqu­e, les Lions peuvent penser au même scénario.

Et les Alouettes ?

Ils sont dans une position particuliè­re. Leurs locaux sont situés dans un édifice gouverneme­ntal. Ils dépendent donc des phases de déconfinem­ent même si c’est une équipe profession­nelle.

COMME L’IMPACT ET LE CANADIEN ?

Depuis le début de la crise, les joueurs ont dû faire preuve de créativité pour garder la forme à la maison. Toutefois, c’est difficile pour eux d’atteindre un niveau optimal de préparatio­n dans ces conditions. Surtout sans les appareils adéquats.

Par exemple, il est très difficile d’imaginer un joueur de ligne offensive en train de faire un squat avec une charge de 400 lb sur les épaules dans sa cour arrière.

Les Alouettes sont la seule formation profession­nelle au Québec qui n’a pas encore obtenu les autorisati­ons nécessaire­s pour permettre à ses athlètes de renouer avec l’entraîneme­nt.

L’impact et le Canadien ont réussi à les avoir avec un plan solide. On peut penser que les Alouettes en ont un aussi. Ils souhaitent maintenant avoir la chance de remettre leur machine en marche.

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PHOTO D’ARCHIVES Le directeur général des Alouettes, Danny Maciocia, n’a d’autre choix que de respecter les directives de la Santé publique.
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