Des joueurs mal en point
Si la magie opérait pour les Flyers au printemps 2010, la santé suivait moins.
Les canons de l’équipe, Chris Pronger, Mike Richards et
Jeff Carter composaient tous avec des blessures. C’est sans parler de Gagné lui-même, qui avait subi une fracture au pied droit dès le premier tour éliminatoire.
« Je suis revenu contre Boston et je me faisais injecter avant chaque match. La blessure m’a forcé à patiner différemment et j’ai ensuite subi une déchirure à l’aine. J’avais beau me faire geler, il n’y avait pas de miracle. Après le dernier match de la finale, autant j’étais déçu, autant le réservoir était vide et je ne ressentais plus rien », témoigne-t-il.
« C’est frustrant parce que tu as beau pousser, mais tu sais que tu ne peux pas donner ton plein rendement. Il n’y a rien que tu puisses faire pour jouer mieux. Sans rien enlever aux Blackhawks, on était maganés pas mal. »
LES GARDIENS
Et bien sûr, comme toujours, les Flyers n’ont pas non plus bénéficié de prouesses devant le filet, entre Michael Leighton et Brian Boucher.
« Ils ont fait partie des raisons pour lesquelles on s’est rendus aussi loin, mais en finale, un gardien de premier plan nous a manqué. Quand tu prends l’avance deux fois dans le premier match à Chicago et que tu perds 6-5, tu sais qu’il y a un problème. Il n’y a rien à redire par contre sur la tenue de nos gardiens avant la finale », estime Gagné.
Quant au fait d’avoir plié l’échine face à une dynastie en devenir, il n’y a pas de consolation non plus pour Gagné.
« Les Blackhawks étaient une puissance de la ligue, mais ils manquaient d’expérience et ils étaient battables cette année-là. En fin de compte, la coupe, ils l’ont méritée. »