Le Journal de Quebec

35 000 masques sortent par jour

Une salle du Palais des congrès de Montréal a été transformé­e en immense entrepôt de matériel médical

- ÉRIC YVAN LEMAY

Le Palais des congrès de Montréal a été transformé dans les derniers jours en énorme entrepôt d’équipement­s de protection médicale contre la COVID-19 d’où sortent chaque jour jusqu’à 35 000 masques.

L’une des salles dans laquelle se déroulent normalemen­t des exposition­s a été louée par le Centre intégré universita­ire de santé et de services sociaux (CIUSSS) du Centre-sud-del’île-de- Montréal pour loger des quantités phénoménal­es de matériel.

Ce n’est pas la première fois que l’endroit sert lors d’une pandémie. En 2009, on y avait tenu des cliniques de vaccinatio­n de masse contre l’influenza H1N1.

« On manquait d’espace. On avait besoin d’espace pour loger 200 à 300 palettes et on veut augmenter jusqu’à 800 palettes de matériel », indique Elisabeth Gour, adjointe au directeur des approvisio­nnements et de la logistique.

L’établissem­ent pourra ainsi disposer d’une réserve allant entre 30 et 45 jours. Il faut dire que l’entrepôt dessert pas moins de 500 organismes communauta­ires dans la métropole en plus de 70 cliniques médicales et une trentaine de CHSLD, hôpitaux et CLSC.

Jusqu’à 35 000 masques de procédure sortent de l’endroit chaque jour, sans compter les 200 000 gants ou 4000 blouses jetables.

DÉMÉNAGEME­NT

Le « magasin de pandémie », qui était aménagé notamment dans l’auditorium du CHSLD Paul-émile-léger était devenu trop petit. Le nouvel emplacemen­t permet notamment à plusieurs camions d’être chargés en même temps.

« Chaque jour, on prend les commandes et c’est livré dans un délai de 24 heures », explique la chef de centre d’inventaire, Eliane Cantin.

Auparavant, la livraison se faisait selon les besoins, mais en raison de la pénurie mondiale de plusieurs produits et la forte hausse de la demande, il faut en entreposer de grandes quantités.

Une SWAT team a également été créée pour trouver des fournisseu­rs et s’assurer de pouvoir faire de grosses commandes lorsque l’occasion se présente.

DÉBROUILLA­RDISE

Il faut aussi une bonne dose de débrouilla­rdise. Il y a quelques semaines, le CIUSSS a failli manquer de gel désinfecta­nt. Il a donc fallu fabriquer des produits faits à la main.

C’est ainsi qu’on a créé des chaudières de lingettes désinfecta­ntes fabriquées sur place. Tous les produits sont approuvés avant d’être distribués.

FAMEUX N95

S’il est possible de se débrouille­r avec des produits maison, certaines choses restent difficiles à obtenir. C’est le cas des fameux masques N95, les plus efficaces pour protéger les travailleu­rs de la santé.

« On a réussi à en faire un stock suffisant, mais c’est difficile d’avoir de bonnes sources d’approvisio­nnement pour les N95 », indique Mme Gour.

Depuis quelques semaines, les approvisio­nnements pour tous les hôpitaux du Québec sont gérés par le ministère de la Santé qui s’assure d’une redistribu­tion équitable à travers le Québec.

 ?? PHOTO PIERRE-PAUL POULIN ?? Des employés s’activent dans l’entrepôt de matériel médical du Palais des congrès de Montréal, qui contient notamment des centaines de milliers de masques, dont les N95 utilisés par le personnel de la santé qui traite les patients atteints de la COVID-19.
PHOTO PIERRE-PAUL POULIN Des employés s’activent dans l’entrepôt de matériel médical du Palais des congrès de Montréal, qui contient notamment des centaines de milliers de masques, dont les N95 utilisés par le personnel de la santé qui traite les patients atteints de la COVID-19.

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