Un pitbull euthanasié après avoir attaqué une passante
Il s’agit de l’un des premiers cas où est appliquée la nouvelle loi provinciale
Une dame attaquée par deux pitbulls à Beaumont s’en sort avec plus de 40 points de suture à une jambe. L’événement a mené à l’une des premières saisies en vertu de la nouvelle loi québécoise sur les chiens dangereux et à l’euthanasie d’un des deux molosses.
Le malheureux incident s’est produit à Beaumont le 6 avril dernier. Faisant sa marche quotidienne avec sa conjointe et sa chienne Stella, un labrador, Marc Thériault a vu deux imposants pitbulls quitter le terrain de leur propriétaire pour traverser la route du Fleuve et s’attaquer à son chien. Rapidement, l’une des deux bêtes a détourné son attention vers sa conjointe.
« Quand ils ont attaqué mon chien, j’ai commencé à combattre, à leur donner des coups de pied pour les séparer. C’est là qu’un des deux s’est éloigné et est allé mordre ma conjointe au mollet », raconte M. Thériault.
PROFONDE LACÉRATION
Les policiers et les ambulanciers ont été appelés sur place. La victime, souffrant d’une profonde lacération au mollet, s’en est finalement tiré avec une quarantaine de points de suture. Elle ne devrait pas garder de séquelles outre un certain traumatisme, croit son conjoint.
« C’est sûr qu’elle va conserver quelques craintes », estime l’homme, précisant que son chien s’en tire bien aussi dans les circonstances.
La Sûreté du Québec confirme avoir initialement remis une contravention au propriétaire des chiens, mais le dossier ne s’est pas arrêté là. En vertu de la nouvelle loi provinciale entrée en vigueur le 3 mars dernier, une évaluation comportementale a été ordonnée par la municipalité de Beaumont.
« Selon les conclusions des rapports, nous avons pris la décision de procéder à l’euthanasie du chien qui a mordu la dame. Il présentait une cote de dangerosité d’élevée à mortelle », explique le directeur général de la municipalité de Beaumont, Carl Pelletier, précisant que le deuxième chien impliqué avait aussi été retiré à son propriétaire. L’euthanasie a été pratiquée le 21 mai dernier.
UNE PREMIÈRE ?
La décision serait possiblement une première, croit M. Pelletier. Le ministère de la Sécurité publique n’a pas été en mesure de confirmer cette information au Journal puisque les canaux de communication entre les différentes parties sont toujours à parfaire.
« Certains mécanismes demeurent encore à implanter, notamment celui qui prévoit que les municipalités doivent fournir certains renseignements. […] Des démarches doivent encore être réalisées pour qu’un tel mécanisme d’information soit en vigueur », explique Marie-josée Montminy, relationniste au ministère.