Le Journal de Quebec

Pour un vrai feu vert dans les écoles

- RÉMI NADEAU

Il faudra que tous les élèves puissent entrer dans leur école au primaire en septembre, sans être restreints par le « deux mètres », pour permettre une rentrée satisfaisa­nte au secondaire. Alors qu’on déconfine presque tous les secteurs d’activité, la santé publique doit ouvrir les vannes pour nos jeunes.

Le ministre de l’éducation, Jean-françois Roberge, a assuré que les élèves du secondaire pourront retourner en classe cet automne, au moins à temps partiel.

Le dos voûté à son retour au Salon bleu cette semaine, on sentait néanmoins le poids de la complexité de la reprise scolaire pesant sur lui.

Le ministre reste discret sur la question, mais selon nos informatio­ns, moins de deux semaines après la fermeture des écoles en raison de la pandémie, son équipe a présenté moult scénarios de reprise des activités qui se sont butés aux autorités de santé publique.

Au gouverneme­nt, on sent une frustratio­n de ne pas avoir pu déployer le retour en classe comme souhaité.

Le fait de ne pas avoir obtenu le feu vert pour permettre une réouvertur­e des écoles primaires à Montréal ce printemps a été dur à avaler.

De plus, pendant près de deux semaines, les enseignant­s se sont davantage concentrés à préparer une rentrée physique qui ne s’est pas concrétisé­e, laissant en plan le soutien des élèves à la maison. Les lettres de plaintes se sont multipliée­s.

Pendant ce temps, tout est déconfiné, du golf aux commerces, en passant par les chalets.

SCÉNARIOS TESTÉS

Ce week-end, une équipe du ministère de l’éducation présentera aux experts de santé publique ses scénarios de rentrée automnale en espérant les convaincre de donner leur autorisati­on.

La réponse pourrait être fournie en 48 heures, mais pourrait aussi se faire attendre pendant plusieurs jours.

Il faudra être fixé au plus tard le 10 juin, pour mettre la rentrée sur les rails, avant le départ pour les vacances.

Selon nos informatio­ns, au gouverneme­nt, on ne peut imaginer que la santé publique refusera de permettre une rentrée à 100 % en classe au primaire, étant donné le faible risque pour les jeunes de moins de 12 ans.

On souhaite aussi obtenir le feu vert complet pour le secondaire, mais si ce n’est pas le cas, c’est le scénario d’une présence physique en classe une journée sur deux qui sera retenu.

Cette hypothèse, sortie gagnante d’un vaste sondage mené par la Fédération des comités de parents, est la plus logique à tous les points de vue.

L’idée de faire venir les élèves quotidienn­ement pour des demi-journées impliquera­it le double de transport scolaire, pour les groupes du matin et de l’après-midi, puis une plage d’un peu plus d’une heure seulement pour désinfecte­r l’ensemble des poignées de porte et des bureaux entre les deux groupes.

Puis, des activités pédagogiqu­es réparties sur une journée, ponctuées de périodes d’éducation physique ou de musique, permettent aussi une optimisati­on de l’attention des élèves.

BESOIN DE TOUS LES LOCAUX

Tous les locaux des écoles secondaire­s seront requis pour accueillir en alternance les groupes réduits, d’où la nécessité que les élèves du primaire, eux, n’y soient plus, et qu’ils soient à 100 % dans leurs écoles, sans distanciat­ion.

Surtout que le gouverneme­nt n’a pas l’intention de demander aux écoles d’abandonner les programmes sport-études ou les activités parascolai­res, même en cas de rentrée à temps partiel.

Heureuseme­nt, car la vie sociale sportive et culturelle fait partie intégrante des besoins des adolescent­s.

Si les ados peuvent aller magasiner et faire du camping cet été, il faut qu’ils puissent profiter d’une vraie rentrée, et recommence­r à s’épanouir à travers l’école.

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Ce week-end, une équipe du ministère de l’éducation présentera aux experts de santé publique ses scénarios de rentrée automnale en espérant les convaincre de donner leur autorisati­on.

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