Une religieuse ne crie pas victoire
Bien que la situation soit maîtrisée depuis un mois déjà chez les Soeurs Antoniennes-de-marie, la soeur supérieure de la congrégation de Chicoutimi, qui a elle-même vaincu le virus, refuse toujours de crier victoire.
« Oh non, je ne crie pas victoire ! Ce n’est pas fini tant que ce n’est pas fini, comme au baseball », lance Ginette Laurendeau.
La maison-mère des Soeurs Antoniennes-de-marie a été la première congrégation religieuse à être frappée par le coronavirus en début de crise.
Au total, quatre religieuses sont décédées de la COVID-19 tandis que 23 autres soeurs ont été hospitalisées à l’infirmerie après avoir contracté le virus à partir de la fin du mois de mars.
Ginette Laurendeau fait elle-même partie des survivantes du virus.
« TRÈS VIRULENT »
Âgée de 71 ans, soeur Ginette affirme que le virus « est très virulent » alors qu’elle a été happée par plusieurs symptômes de la maladie.
« Ç’a été le souffle court que j’ai eu au début », relate la dame qui a vu apparaître les premiers signes de la maladie le dimanche de Pâques.
« J’ai eu de la fièvre, évidemment, et on m’a testée positif, poursuit soeur Ginette. Et puis, j’ai eu de la toux, une quinte de toux qui vient d’un coup. »
La soeur supérieure croit que c’est sa bonne forme physique qui lui a sauvé la vie. « Je ne fume pas, j’ai marché tout l’hiver dehors, donc, j’étais en bonne forme physique », explique-t-elle.