Guérie, elle veut atteindre 100 ans
La résidente d’un CHSLD de Vaudreuil-dorion ne s’est même pas aperçue qu’elle avait contracté le virus
Maintenant qu’elle a survécu à la COVID-19 sans le moindre symptôme, Madeleine Larouche, 98 ans, ne voit pas pourquoi elle ne se rendrait pas à 100 ans.
« Je ne m’en suis même pas aperçue », raconte une Madeleine Larouche tout sourire, alors qu’elle s’entretenait récemment avec Le Journal.
La dame de 98 ans réside depuis environ un an au CHSLD Manoir Hardwood, à Vaudreuil-dorion.
En date du 19 mai, cet établissement avait reçu 48 diagnostics positifs sur 58 résidents, depuis le début de la pandémie.
De ce nombre, 17 personnes sont décédées – la majeure partie à cause du virus –, a révélé avec tristesse Simon Herrelou, responsable du service à la clientèle de ce CHSLD.
Mme Larouche a été la première surprise, quand on lui a appris qu’elle avait obtenu un résultat « positif » au virus, à la mi-avril.
Comme elle n’avait aucun symptôme apparent, elle affirme que cette maladie n’a pas eu le temps de lui faire peur.
« De ce que j’ai pu voir, elle a été dans un état de santé relativement correct tout le long », seconde M. Herrelou.
Puis, la mère de trois enfants a obtenu son deuxième résultat négatif le 15 mai.
CHANCEUSE
Mme Larouche se considère extrêmement chanceuse d’être sortie vivante de ce virus qui aurait pu lui coûter la vie.
« Oui, je suis chanceuse, mais je ne comprends pas pourquoi », admet-elle en toute sincérité.
« Mais après, j’étais contente », poursuit celle qui dit aujourd’hui se sentir dans une condition « extra ».
Après avoir vaincu ce virulent virus, elle se permet de croire qu’elle atteindra les 100 ans, dans moins de deux ans.
« Si j’ai la santé que j’ai là, je pense bien, s’enorgueillit-elle. Je n’ai pas mal, ni rien ! »
SPECTACLE INTIME
Par ailleurs, le soutien quotidien de sa famille dans cette épreuve de confinement n’y a pas été pour rien dans l’approche sereine de la nonagénaire.
Sa petite-fille Manon Larouche est même venue lui faire un petit spectacle avec l’aide d’un ami, en lui chantant des chansons, accompagnée d’un piano et de haut-parleurs, dans la cour de la résidence.
Outre la nonagénaire, tous les résidents ont pu bénéficier de son talent l’instant d’un après-midi.
Et par chance, le fait de devoir rester dans sa chambre n’ennuie pas trop Mme Larouche. Ses proches l’appellent et la visitent quotidiennement.
« Mais ça va changer, maintenant que je suis guérie », répètet-elle fièrement, sous-entendant qu’elle allait obtenir incessamment l’autorisation de sortir de manière supervisée afin de prendre l’air.