Pas de hausse d’impôts en vue
Québec promet de ne pas augmenter les impôts des entreprises et des particuliers pour combler le déficit de « 12 à 15 milliards $ » causé par les impacts de la pandémie. Le gouvernement n’a également pas l’intention de reculer sur la baisse promise des taxes scolaires.
Hier, le ministre des Finances, Eric Girard, a participé à une vidéoconférence organisée par la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM). Durant l’événement, il a discuté des impacts de la COVID-19 sur la santé financière du gouvernement.
« Tous les gouvernements stimulent l’économie et fournissent de l’aide d’urgence. Ils doivent emprunter des sommes beaucoup plus importantes que prévu. Avec la crise de santé publique et la récession viendra une période extrêmement difficile », a concédé le ministre.
CHUTE DU PIB
Durant les huit semaines de confinement, c’est approximativement 40 % de l’économie québécoise qui aura été mise sur pause. Québec anticipe une chute du PIB de « 4 % à 6 % ».
Malgré le déficit, le ministre des Finances assure que la facture ne sera pas refilée aux contribuables dans leur prochaine déclaration de revenus. Le gouvernement n’a également pas l’intention d’augmenter la taxe de vente du Québec (TVQ).
M. Girard estime que le retour à l’équilibre budgétaire nécessitera des « efforts » et devrait prendre de « 3 à 5 ans ». Il passera « par une croissance des revenus supérieurs aux dépenses ».
« Il n’y aura pas de hausse d’impôts au Québec. [...] Il y aura une baisse de taxes scolaires, tel que prévu. Et nous n’avons pas l’intention d’augmenter la taxe provinciale », assure M. Girard, qui s’est dit prêt à soutenir financièrement les industries qui souffriront plus longtemps, comme le commerce de détail, le secteur touristique, l’aviation et l’hôtellerie.
CIRQUE DU SOLEIL
Par ailleurs, durant sa conférence, M. Girard a vanté l’entente pour sauver le Cirque du Soleil. Cette semaine, le gouvernement a annoncé un prêt de 200 M$ US (276 M$ CA).
« C’est important d’avoir des grandes entreprises, des donneurs d’ordres et des leaders dans le monde. [...] Nous avons besoin de plus d’entreprises avec un siège social au Québec », a-t-il souligné.