LA NOUVELLE FLAMME D’ALEX TANGUAY
Après une carrière dans la LNH, l’ex-joueur a trouvé sa voie en devenant adjoint avec le clubécole du Wild du Minnesota
À la retraite, certains athlètes préfèrent tourner la page sur le sport qui les a fait tant vibrer et passer à autre chose. Pour d’autres, la fin d’une carrière marque le début d’un nouveau chapitre dans leur sport, motivés par le même désir de réussir et la même détermination. Alex Tanguay fait partie de la deuxième catégorie.
L’ancien hockeyeur a vécu cette saison une première expérience derrière le banc alors qu’il oeuvrait comme adjoint avec le Wild de l’iowa, le club-école du Wild du Minnesota dans la Ligue américaine.
Lorsqu’il a accroché ses patins à l’issue de la campagne 2015-2016 après avoir disputé plus de 1000 rencontres dans l’uniforme de l’avalanche, des Flames, du Canadien, du Lightning et des Coyotes, il était hors de question pour lui de tirer la plogue avec le monde du hockey. Il s’est joint au panel d’analystes de la chaîne NHL Network en 2017.
« Je voulais trouver une manière de rester connecté avec le hockey et je trouvais que de faire de la télévision, sans que ce soit un job à temps plein, était une belle source avec la LNH. Ça m’a montré un autre côté de la game que je ne connaissais pas et ça m’a permis de me pratiquer à communiquer d’une meilleure manière. Ça a été une très belle manière d’apprendre », a relaté Tanguay en entrevue téléphonique avec Le Journal depuis son domicile en Floride.
APPRENTISSAGE
Deux ans plus tard, en juillet 2019, le Wild annonçait que le natif de la petite municipalité de Sainte-justine se joignait au personnel d’entraîneurs de sa filiale basée à Des Moines.
« J’ai fait quelques appels pour trouver des opportunités. Finalement, en Iowa, Tim Army était le coach et je l’ai côtoyé pendant trois ans au Colorado quand il était adjoint de Patrick Roy. Et Tom Kurvers, le DG adjoint du Wild et DG du club-école, était conseiller avec le Lightning quand j’étais à Tampa. C’étaient des connaissances et je voyais ça comme une pièce d’apprentissage », a révélé le gagnant de la coupe Stanley en 2001 avec l’avalanche.
La Ligue américaine sert de tremplin pour plusieurs joueurs aspirant à évoluer dans le meilleur circuit sur la planète. C’est aussi le cas pour les entraîneurs qui commencent dans le métier.
« Il y a plusieurs coachs comme Joel Quenneville et Jon Cooper qui sont passés par la Ligue américaine […] C’est une belle ligue pour les entraîneurs avec les différentes personnalités qui s’y retrouvent avec les jeunes et les plus vieux qui roulent leurs bosses. Il faut trouver une manière de les motiver et il y a énormément de changement de personnel chez les joueurs avec les blessures et les rappels. Ça demande beaucoup d’ajustements. En tant qu’entraîneur, tu te lèves tôt et je ne suis pas souvent arrivé [à l’aréna] après 7 h le matin », a expliqué l’ex-attaquant aujourd’hui âgé de 40 ans.
UN « BON CHALLENGE »
Tanguay dit s’être inspiré des qualités qu’il appréciait chez un entraîneur pendant sa carrière pour se forger son propre style dans ce rôle. Les rencontres individuelles ont été une sorte de révélation pour lui.
« Les joueurs veulent la vérité même si elle n’est pas le fun à entendre. Quand ta responsabilité est d’aider chaque individu à trouver sa manière personnelle de performer le mieux possible dans un cadre d’équipe, j’ai vraiment trouvé que c’était un bon challenge. »
Le Wild se trouvait au deuxième rang de la division Centrale de la LAH avant l’annulation de la saison et des séries à cause de la pandémie.