Tellement contente de ne pas avoir perdu son père
La fille d’un nonagénaire ayant récemment vaincu la COVID-19 a de la difficulté à exprimer toute sa joie tellement elle était certaine de perdre son père.
« Je ne pensais pas qu’il passerait à travers. Je me disais : il va y passer, c’est sûr », affirme Josée Marchetta, à propos de son père Giuseppe Marchetta.
Alors, quel ne fut pas son soulagement quand elle a appris, au cours des derniers jours, que celuici s’en était tiré pour de bon, à l’âge vénérable de 93 ans.
Depuis deux ans, M. Marchetta habite la Résidence Maison Dauphinelle, à Saint-basile-le-grand, où une récente éclosion de cas positifs a fait craindre le pire à sa fille de 60 ans, le mois dernier.
« Après quelques cas, tout le monde a été testé », raconte Mme Marchetta.
VISITES QUOTIDIENNES
« Oh my God, ce n’est pas vrai ! » avait-elle ainsi laissé tomber en apprenant que son père était atteint du virus.
À partir de ce moment, la dame, morte d’inquiétude, n’a pas perdu une minute pour maximiser leurs derniers moments.
« Je le visitais tous les jours à la porte de la résidence et à sa fenêtre. Je l’appelais trois fois par jour, jure celle-ci. Je m’énervais gros. »
Or, selon ses heureuses constatations, l’homme a eu comme seul symptôme une fatigue généralisée.
« Il a eu un peu de faiblesse, et il ne mangeait pas beaucoup, mais c’est tout, observe sa fille. Il a une super bonne santé. Ça l’a sûrement aidé. »
Elle assure aussi que son père d’origine italienne s’est toujours bien nourri, bien qu’il aime « un bon verre de vin ».
« Il fait de l’exercice tous les matins à 5 h depuis des années. Il s’étire pendant 15 minutes tous les jours », témoigne-t-elle.
« PROPAGER L’ESPOIR »
Après deux semaines infecté, M. Marchetta a obtenu ses deux résultats négatifs la semaine dernière. « Il n'y a pas que des histoires d’horreur. Je tenais à en parler pour propager l'espoir qu'une personne âgée peut s'en sortir », avance Mme Marchetta.