Goodell déplore la mort de George Floyd sans utiliser le mot « racisme »
Le commissaire admet les devoirs de la ligue dans la lutte contre ce problème de société
AGENCE QMI | La NFL a pris la parole dans la crise raciste américaine, hier, en publiant un communiqué statuant sur le rôle important du circuit du commissaire Roger Goodell dans le combat perpétuel contre des « problèmes systémiques » du pays.
En aucun cas cette déclaration de Goodell, prononcée en réaction aux décès de George Floyd, d’ahmaud Arbery et de Breonna Taylor, ne mentionne le concept du racisme.
« Nos condoléances les plus sincères vont à la famille de M. George Floyd et à ceux qui ont perdu des êtres chers, incluant les familles de mademoiselle Breonna Taylor à Louisville et de M. Ahmaud Arbery, le cousin de Tracy Walker, joueur des Lions de Detroit », a déclaré le commissaire.
« Comme les événements actuels le soulignent si dramatiquement, il reste tant à faire en tant que pays et en tant que ligue. Ces tragédies renseignent l’engagement de la NFL et nos efforts en continu », a-til poursuivi.
« Nous reconnaissons le pouvoir de notre tribune dans les communautés et à titre de tissu de la société américaine.
Nous embrassons notre responsabilité et sommes engagés à continuer le travail important d’adresser ces problèmes systémiques ensemble – avec nos joueurs, clubs et partenaires. »
Une proportion d’environ 70 % des joueurs de la NFL était composée de Noirs, selon un recensement non officiel datant de 2014.
À PROPOS DE GEORGE FLOYD
La Ville de Minneapolis a annoncé hier un déploiement de forces sans précédent au lendemain d’une quatrième nuit d’émeutes, qui se sont propagées dans plusieurs grandes villes américaines, malgré l’arrestation du policier impliqué dans la mort de George Floyd.
Le policier blanc qui, filmé sur vidéo, maintient son genou pendant de longues minutes sur le cou du quadragénaire, a été arrêté vendredi et inculpé pour « homicide involontaire » et « acte cruel et dangereux ayant causé la mort ».
À PROPOS DE BREONNA TAYLOR
Breonna Taylor, 26 ans, et son compagnon Kenneth Walker dormaient le 13 mars dans un appartement de Louisville, lorsque les policiers de cette ville du centre des États-unis ont, sans prévenir, enfoncé sa porte, a relaté dans un communiqué l’avocat de la famille.
Les agents, dotés d’un mandat de perquisition, agissaient dans le cadre d’un avis de recherche erroné concernant un suspect qui n’habitait plus l’immeuble et qui était déjà détenu. Ils ont atteint la jeune femme d’au moins huit balles, selon l’avocat.
À PROPOS D’AHMAUD ARBERY
Soixante-quatorze jours après les faits, deux hommes blancs ont été accusés d’avoir tué Ahmaud Arbery, un joggeur noir de 25 ans, dans l’état américain de Géorgie à la fin février.
Dans une vidéo de 28 secondes diffusée mardi par l’avocat de la famille du coureur, Arbery est vu en train de courir le long d’une route de Brunswick. Alors qu’il contourne un pick-up blanc sur lequel un homme se tient, il est stoppé par un deuxième homme qui l’agrippe. On entend un coup de feu, puis un second.
Les deux hommes ont été identifiés comme Travis Mcmichael, 34 ans, et son père, Gregory Mcmichael, 64 ans, résidents dans cette ville côtière de cet ancien Sud historiquement ségrégationniste.