Le Journal de Quebec

Les forfaits achetés en trop revendus en quelques minutes

- STÉPHANIE MARTIN

Après une première vente où des exagératio­ns avaient été décelées, les SDC ont remis sur le marché les forfaits achetés en trop, sans tambour ni trompette. Ils se sont de nouveau envolés en quelques minutes.

La campagne du dollar solidaire pour encourager l’achat local, qui permettait aux gens d’acheter des forfaits leur donnant droit à des dollars à dépenser sur les artères commercial­es de Québec, avait connu des ratés, en juin.

Avant même que le public soit informé de la campagne, des personnes s’étaient procuré des forfaits en grande quantité, alors qu’une limite par personne s’appliquait.

La vente avait en effet démarré avant le début de la conférence de presse pour l’annoncer.

« ABUS »

Les sociétés commercial­es de développem­ent (SDC) avaient convenu que certains membres avaient abusé et avaient demandé à ceux-ci de remettre leurs forfaits achetés en trop.

Le porte-parole, Jean-pierre Bédard, de la SDC Montcalm, avait affirmé que l’organisati­on avait appris de ses erreurs et qu’elle remettrait en vente les forfaits rendus.

Or, cette vente a finalement eu lieu hier midi. Mais il fallait être abonné aux réseaux sociaux des artères commercial­es pour le savoir.

Elle a été annoncée sur les pages Facebook des SDC participan­tes, 24 heures avant la vente en ligne.

La Ville de Québec, qui participe financière­ment à la campagne, n’a émis aucune communicat­ion à cet effet.

Les derniers forfaits disponible­s se sont malgré tout envolés en quelques minutes.

En tout, 600 forfaits avaient été rendus disponible­s. Pour une contributi­on de 20 $, 50 $ ou 100 $, ils donnaient droit respective­ment à des bonificati­ons de 10 $, 50 $ ou 150 $ qui s’ajoutaient à l’investisse­ment de départ et qui pouvaient être dépensées chez les marchands des artères commercial­es participan­tes.

Lors de la première vague de mise en vente, le maire Régis Labeaume luimême avait acheté deux forfaits de 50 $.

Devant le tollé provoqué par les abus de certains acheteurs, il avait par la suite annoncé qu’il les rendrait. Au cabinet, hier, on confirmait que cela avait bel et bien été fait.

DEUXIÈME PHASE À VENIR

Une deuxième phase de la campagne est en préparatio­n. Elle mettra en vedette des commerçant­s de partout à travers la ville, cette fois.

La Ville de Québec a injecté 50 000 $ dans chacune des deux phases de la campagne. Elle ajoute une aide de 50 000 $ à l’organisme chargé de la deuxième phase, Monnaie locale complément­aire Québec.

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