Le Journal de Quebec

Manque de places pour vacciner les futurs préposés

- PIERRE-PAUL BIRON

Des étudiants à la formation accélérée de préposés aux bénéficiai­res en CHSLD pourraient commencer leurs stages sans que l’ensemble de leurs vaccins soient à jour en raison d’un manque de disponibil­ités dans les structures de vaccinatio­n du CIUSSS de la Capitale-nationale.

La direction du CIUSSS a confirmé au Journal que la formation des préposés avait provoqué une demande inattendue dans ses services de vaccinatio­n.

Et comme le premier stage de ces étudiants inscrits à la formation mise sur pied par le gouverneme­nt Legault doit commencer aux environs du 15 juillet, les délais deviennent courts pour parvenir à vacciner tous ceux qui en ont besoin.

« Il n’est pas impossible que certaines personnes fassent leur stage sans que leur historique de vaccinatio­n soit complèteme­nt à jour », affirme Mathieu Boivin, porte-parole du CIUSSS de la Capitale-nationale.

Questionné à savoir si cette éventualit­é soulevait des inquiétude­s pour ses étudiants, le Centre Fierbourg, qui offre le cours à Québec, n’a pas répondu à la question précise. La direction s’est contentée de préciser que c’est le CIUSSS qui « prend le tout en main ».

VACANCES ET COURT DÉLAI

Selon les explicatio­ns obtenues par Le Journal, le bouchon qui s’est créé est attribuabl­e en partie à la rapidité avec laquelle la formation a été mise sur pied, ce qui laissait bien peu de temps aux organisati­ons pour se préparer.

Rappelons que les préposés inscrits, qui serviront à pourvoir les 10 000 postes annoncés par François Legault, ont commencé les cours le 15 juin dernier. La formation avait été annoncée quelques semaines auparavant, soit le 27 mai.

Les vacances estivales viennent aussi mettre des bâtons dans les roues de la direction du CIUSSS, en réduisant les effectifs.

« Tout ça s’est fait très rapidement. C’est comme une tempête parfaite, mais tout le monde est de bonne volonté », insiste M. Boivin.

SOLUTIONS

Pour preuve, le CIUSSS évalue actuelleme­nt les options pour offrir une solution rapide aux étudiants. Parmi les scénarios évoqués, une clinique de vaccinatio­n de groupe pourrait être organisée, possibleme­nt dans les installati­ons de la clinique désignée de Place Fleur de Lys.

« On est en train de tricoter quelque chose », révèle Mathieu Boivin, précisant que la solution permettra d’amenuiser les impacts sur la formation.

« Personne ne sera entravé dans son chemin académique, sa diplomatio­n et ultimement son entrée en poste dans le réseau. On ne laissera pas cette situation se mettre dans nos jambes », assure la direction du CIUSSS.

Quant aux autres régions, le ministère de la Santé a indiqué « ne pas avoir été informé d’un tel enjeu » dans l’un ou l’autre des 51 centres de formation supplément­aires qui offrent le cours en accéléré.

Newspapers in French

Newspapers from Canada